L'histoire :
Slaine McRoth a longtemps été le souverain de l’Irlande. Or depuis une année, la situation a clairement changé… En effet, son pays a été la proie d’une invasion de démons des mers menée par leur roi Balor au Maloeil et son commandant Moloch aux maintes épées. Le conflit a très vite tourné à l’avantage des envahisseurs, jusqu’à ce que Slaine entre dans le combat… la donne a alors très rapidement changé. Réussissant à vaincre Balor, Slaine ne compte désormais plus que Moloch comme véritable ennemi. Après un duel acharné, le monstre propose un accord au souverain des irlandais : en échange de la vie sauve, il s’engage à ne plus jamais attaquer sa terre. Slaine ne lui fait guère confiance, mais sous les suppliques du conseil, il finit par accepter. Le soir venu, l’heure est à la fête et la reine Niamh s’isole, pour faire une pause. Moloch arrive alors et lui propose de lui faire l’amour. Elle refuse en bloc, le monstre la transperce donc avec une de ses épées et la viole ensuite. Entendant sa reine crier, Slaine accourt mais il est déjà trop tard. Désormais, même s’il doit parcourir l’enfer, il retrouvera Moloch et l’éliminera une bonne fois pour toute.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débuté en 1983 au Royaume-Uni, Slaine est une série créée par Pat Mills, bien connu aujourd’hui pour sa série à succès Requiem – chevalier vampire (avec les dessins fantastiques d’Olivier Ledroit). Cette saga raconte les aventures d’un guerrier impitoyable, et elle eut l’honneur d’être illustrée par des auteurs de renom comme Simon Bisley ou Glenn Fabry. Souhaitant reprendre son univers en 2002, le scénariste proposa à Clint Langley, qui avait déjà œuvré sur un tome, de repartir à l’assaut de ce monde sombre et violent. Cette seconde collaboration comblera assurément les fans des précédentes péripéties : l’histoire possède toujours un aspect bourrin sans concession. Les scènes de combat sont donc légions et on ne s’ennuie pas vraiment durant la lecture, néanmoins le récit est hélas assez creux. Heureusement, Langley fournit une prestation graphique impressionnante. A grand renfort d’informatique, l’auteur crée un univers glauque à souhait, où les monstruosités sont effrayantes et la violence omniprésente. Cette prestation globale de haut niveau pâtit toutefois d’une forme d’irrégularité, avec certaines cases un peu négligées, qui laissent voir des personnages mal incrustés dans les décors. Impressionnant, bourrin à souhait, Slaine ne changera pas la face du monde, mais devrait convaincre les fans de la première heure de se relancer dans l’aventure. Les retardataires patienteront éventuellement en attendant la réédition des premiers tomes pour la rentrée 2010 (ou pas).