L'histoire :
-Le sonneur : Slaine arrive devant une grande tour abandonnée où des Cythes reviennent à la vie pour prendre possession de leur ancienne demeure. Arrivé au sommet de la tour, Slaine reconnaît son vieux compagnon : le nain bossu Ukko. Celui-ci défie son ancien maître de faire sonner l’immense gong. Piqué au vif, Slaine lance de grands coups et le fait résonner de toute sa puissance, réveillant les Dieux Ténébreux Cythes. Slaine devra s’employer pour rester en vie.
- Le passeur : Un dangereux Sorcier, Ogma,venu de Bethlusion possède de l’ambre à profusion et organise un vaste trafic. Poussé par la cupidité d’Ukko, Slaine mène un rude combat contre les hommes de main d’Ogma. Ukko lui ayant certifié qu’Ogma détenait une jeune femme dont la beauté s’apparentait à la douce Niamh, Slaine se rend dans le château du Sorcier et lutte contre ses pouvoirs maléfiques.
- L’exorciste : Cordelia, une jolie jeune femme, rend visite à Ukko pour lui demander de l’aide : en effet, elle semble possédée par de puissants Démons. Ukko découvre que cette jeune femme aime les plaisirs de la chair mais qu’elle est aussi habitée par nombre de Démons Cythes. A chaque fois qu’Ukko parvient à en extirper un du corps de la belle, Slaine doit le tuer avec sa hache. Cependant, derrière ces démons, se cache un Dieu Majeur Cythe : le Guledig !
- Le mercenaire : Les puissants Reptiles Formors menacent l’armée des Fénians et se préparent à faire la guerre. Pour se donner du courage au combat, les Fénians vont s’adonner à un jeu très spécial : le Murderball ! Avec une tête décapitée, ils vont tenter de l’amener dans les lignes adverses tout en échappant aux lances et armes des adversaires… Slaine participe à ce Murderball dévastateur. Ce jeu barbare électrise les combattants et terrorise les Formors qui assistent à cet horrible spectacle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Édition intégrale de trois minis récits sur le fameux « héros » celte Slaine, dessinée par Clint Langley (qui continuera la série avec Pat Mills par la suite). Slaine est une sorte de barbare solitaire aux pouvoirs démesurés et à la psychologie très limitée : Conan paraît gentillet à côté du Dieu Cornu. L’homme qui hache plus vite que son ombre est donc de retour dans trois aventures emplies de magie et de mysticisme. En effet, Slaine doit affronter de nombreuses apparitions Cythes ou des créatures de l’au-delà, sans compter les sorcelleries du mage Ogma. Qu’à cela ne tienne, Slaine traite ses ennemis de la même façon : un bon coup de hache dans la gueule, cela ne lui paraît « jamais excessif ». Mills, pourtant, charge son récit à l’excès de sang, d’armes énormes et de monstres improbables. Cependant, aucune force n’est de taille à affronter les muscles de Slaine ! Le rythme est donc toujours le même : apparition d’un danger, réflexion de Slaine (pendant au moins trois secondes) et résolution du problème (là encore, pas plus de trois secondes). Bref, Mills a perdu l’intelligence et le souffle épique des premiers opus de sa série pour un rendu totalement décérébré… serait-ce la faute de la Hache Mord-cervelle de Slaine ? Seule surprise : le graphisme de Langley. Mélange d’images numériques et de peintures, le rendu est particulier mais efficace. La dureté de Slaine est magnifique, sans compter la couleur sombre des armes et armures des guerriers et le sang qui gicle sur chaque case. Les couleurs floues nous plongent dans un rêve et illustrent à merveille la magie de ce monde. On peut juste regretter que Langley s’amuse parfois à y intégrer des visages humains ultra réalistes qui donnent une impression fade et ridicule. A découvrir uniquement pour le style ultra-moderne de Langley (comme si Frazetta s’était mis aux images de synthèse)…