L'histoire :
Fouettée par les rafales incessantes d'un puissant vent, Angela progresse obstinément à travers un paysage désertique, protégeant au creux de ses bras un nouveau né drapé d'un simple tissu. Soudain elle distingue à l'horizon la silhouette d'une cité protégée de la tempête par un couvercle magique et hâte le pas afin de se mettre à l’abri. En pénétrant en ce lieu, elle se retrouve rapidement encerclée par un groupe de monstres plutôt accueillant qui lui propose de se reposer mais la bouillante Angela n'en a que faire. Elle exige de voir son ami Sera, quitte à user de la force mais au final elle n'en aura pas besoin car cette dernière profite de l'agitation pour faire son apparition. Elle interroge aussitôt Angela dans le but de savoir si elle a réussi à échapper à ses terribles poursuivants mais elle ne sait que trop bien qu'il est presque impossible de semer la horde d'Asgard menée par le fils préféré d'Odin, le puissant Thor. Sa colère est à la hauteur de l'acte odieux perpétué par Angela, à savoir l'enlèvement du nouvel héritier du trône. La traque est lancée afin de retrouver l'enfant et punir comme il se doit sa propre sœur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un conflit juridique sur la paternité de la création du personnage entre Neil Gaiman et Todd McFarlane, le personnage d'Angela fait désormais partie de la team Marvel et intègre désormais la famille des Asgardiens en tant que fille d'Odin et sœur de Thor. Ce qui frappe au premier abord, à l'ouverture de ce comics, c'est la virtuosité graphique qui nous saute aux yeux. Phil Jimenez nous gratifie de planches somptueuses et extrêmement élaborées qui insufflent un souffle épique à l'histoire. Son dessin réaliste et puissant est maitrisé de bout en bout pour notre plus grand plaisir. Le second récit est joliment réalisé par l'illustratrice française Stéphanie Hans dont la palette de couleurs virtuose nous stimule agréablement la rétine mais on regrettera cependant l'utilisation omniprésente du travail à l'ordinateur. La forme est donc une vraie réussite mais qu’en est-il du fond ? Malheureusement c'est là que le bas blesse et le travail de Kieron Gillen et Marguerite Bennet souffre d'un véritable manque de saveur. Les idées sont intéressantes mais le développement qui en est fait est au final assez plat et confus, ce qui rend la lecture peu enthousiasmante et n'accroche pas le lecteur qui se contente au final de contempler de beaux dessins. Même pour un ange, il n'est pas toujours évident de voler de ses propres ailes ...
