L'histoire :
L'émission de télé-réalité basée sur les New Warriors montre des signes d’essoufflement. Ses super héros souhaitent profiter de la traque de super-vilains pour refaire parler d'eux. L'assaut est lancé contre les criminels. L'un d'eux, Nitro, a des capacités explosives et pour ne pas être capturé, il utilise son pouvoir. Les effets sont hallucinants, puisque l'explosion rase plusieurs bâtiments de nombreux quartiers. Tout cela a été filmé. Le monde est sous le choc. Une cérémonie funéraire est organisée. Durant la veillée, la mère d'une des victimes invective Tony Stark. Les jours passent et les super héros sont de plus en plus souvent agressés par la population. Les médias ne cessent de faire leurs choux gras autour d'une question : les super héros doivent-ils être recensés par le gouvernement afin d'appréhender les risques éventuels ? Une réunion se tient au Baxter Building. De nombreux super héros acceptent l'idée de devenir en quelque sorte des super flics. D'autres refusent, Captain America en tête. Le gouvernement a pris les choses en main et a promulgué cette Loi de recensement avec l'aval de Tony Stark. Désormais, tous les super héros, mais aussi super vilains, qui ne se déclarent pas auprès des autorités seront considérés comme des criminels et emprisonnés dans un lieu spécial. Pour les anti-recensement, l'heure est à la résistance, même si cela peut signifier affronter certains de leurs amis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marvel a connu, comme tous les éditeurs, une période faste dans les années 90. Dans un souci de rénovation du catalogue des séries, la Maison aux idées a souhaité insuffler un vent de fraîcheur en sollicitant des auteurs venus de la scène indépendante. Brian Michael Bendis s'était déjà illustré avec des albums forts, tels que Torso et on lu a confié Avengers. L'auteur a très vite mis fin à cette équipe de super héros, pour mieux les faire revenir avec un nouveau casting, plus en phase avec les goûts des lecteurs : c'est ainsi que les New Avengers débutèrent. Dès lors, Bendis pensa à juste titre que les plus grands héros de la Terre se devaient d'affronter des menaces hors du commun. Il imagina la possibilité d'opposer deux camps parmi les justiciers. Au sein du service créatif de Marvel, il confia son idée au scénariste Mark Millar dont l'écriture explosive permit de délivrer une saga devenue incontournable. L'histoire est simple : suite à une énième confrontation entre super héros et vilains, un drame se produit et fait de nombreuses victimes collatérales. Iron Man et le gouvernement américain optent alors pour un référencement de tous les super héros. Mais cette décision sème le trouble parmi les défenseurs de la liberté, dont la fameuse Bannière étoilée. A partir de là, quel camp choisir ? Assez jouissif, les oppositions entre anciens amis sont nombreuses, les rebondissements nombreux et le tout jouissif. Dynamique et surprenant donc, Millar fait de ce récit un événement colossal, dont les répercutions impactent toutes les séries Marvel. Grâce à lui, le scénariste s'établit vraiment comme un artiste majeur. L'édition Absolute proposée par Panini regroupe la mini saga (en 7 épisodes) ainsi que les récits mettant en avant Spider-Man et Captain America. Si vous n'avez encore jamais lu cet event, on es dans l'obligation de vous conseiller de dépenser vos deniers dans ce qui est, san saucun doute, une des plus belles pages du comics moderne. Steve McNiven (pour Civil War), Ron Garney (pour Spider-Man), Steve Epting, Mike Perkins et Alex Maleev (pour Captain America) montrent toutes leurs qualités de dessinateur. Spectaculaire et mémorable, Civil War est proprement indispensable pour qui prétend aimer le Marvelverse. Le choc fut tel pour les lecteurs que les event suivants n'ont jamais emballé à ce point les fans, c'est dire...