L'histoire :
La prolifération d'infectés se poursuit un peu partout dans le monde, y compris au Japon. Satoshi est un mangaka spécialisé dans l'horreur. Constatant que tout va mal, il choisit d'aller chercher ses amis, ceux avec qui il forme depuis l'adolescence une bande qu'ils ont surnommés : la "phalange sanglante". Satoshi fonce retrouver Taro, un garçon qui n'a pas eu une existence très joyeuse et qui squatte maintenant un cybercafé à Shinjuku. Le mangaka utilise un pistolet pour se frayer un chemin jusqu'à lui. Tous les deux foncent ensuite chez le clan yakuza Yamada. Leur ami Koki est le bras-droit du chef et lorsqu'ils arrivent, ils assistent à une guerre des clans. Désormais, ils sont trois et ils ne leur restent plus qu'à aller sauver Hazuki et Miku qui se sont rendues à une convention cosplay. Les amis sont accompagnés par le leader des yakuzas et le lion apprivoisé qui le suit partout. Sur place, le félin fait des ravages, permettant au petit groupe d'être enfin réuni. Seulement le fait que des infectés soient toujours plus nombreux à les poursuivre va les forcer à être toujours plus unis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les albums se suivent et l'intérêt fluctue pour la série Crossed - Terres Maudites. Après un opus très intéressant imaginé par David Lapham, nous retrouvons David Hine et Justin Jordan. Le premier nous remmène au Japon, pays qu'il avait déjà exploré dans le cinquième tome. Après le temple bouddhiste, c'est désormais la thématique yakuza qui sert de prétexte à une histoire extrêmement maladroite et où les éléments semblent se superposer les uns aux autres sans pour autant apporter cohérence ou intérêt. On suit les péripéties de Satoshi et ses amis en se disant que David Hine s'approprie ce qui lui plaît dans Crossed sans vraiment respecter les différentes composantes établies jusqu'ici. Visuellement, Nahuel Lopez rend une copie sans fioritures, pas exceptionnelle mais loin d'être catastrophique. Plus intéressant, le récit de Justin Jordan est plus basique mais aussi plus efficace. On y suit un taulard qui va chercher à s'enfuir d'une prison évidemment envahie par des infectés. C'est brut et a le mérite de ne pas chercher de fausses excuses pour la jouer bourrin. Côté dessin, la poésie n'est pas non plus de rigueur avec un Fernando Heinz qui n'hésitera pas à y aller régulièrement niveau sauce sanguinolente. Un album qui contrairement à sa couverture manque de tranchant.