L'histoire :
Sur une base amphibie de l'U.S. Navy en Virginie, le Capitaine Barnes observe dans l'ombre certains comportements d'infectés. Le travail d'équipe et la pureté sont les seules choses pour que l'Humanité redevienne majoritaire sur Terre, les contaminés étant autant dangereux pour eux-mêmes que pour les personnes saines. Plus tard, il effectue avec un de ses hommes une opération de contrôle sur un bateau de pêche. À son bord se trouve un homme qui n'a pas l'air très intelligent et qui séquestre dans la cale son épouse qui est enceinte jusqu'au cou. Tous les deux sont conduits à bord du navire du Capitaine Barnes. Là-bas, une véritable discipline a été mise en place et chaque passager a un rôle bien défini. En plus, toute relation charnelle est hautement prohibée. À mesure que les jours passent, certains se font aux règles, d'autres moins. Pour ces derniers, les punitions existent.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est assez étonnant de voir le nombre de scénaristes reconnus souhaitant se frotter à l'univers dégénéré et pervers de Crossed. Après Garth Ennis, David Lapham, Jamie Delano ou Alan Moore, c'est au tour de l'homme qui a donné un nouvel élan de popularité à Deadpool, Daniel Way, de se lancer au milieu des infectés. Le scénariste va offrir aux amateurs d'hémoglobines et de tripes pendouillantes un récit en 6 épisodes mettant en scène un militaire appliquant une doctrine de fer pour relancer la civilisation humaine. L'idée est simple, pas forcément très originale mais devait nous offrir des rebondissements saisissants et de beaux cauchemars en prévision. Malheureusement, cela fait quelques temps que Daniel Way est sur la pente descendante, ses Thunderbolts n'étaient pas très bon, et cela se confirme avec un récit brouillon et qui se conclut de manière brutale, logique quand on parle de Crossed mais clairement précipitée, expédiée diront les mauvaises langues. Les dessins d'Emiliano Urdinola ne sont pas fameux non plus. Les personnages se ressemblent beaucoup et l'ensemble ne paraît pas toujours très fini. C'est un bilan assez médiocre donc qui attend les lecteurs mais l'album présente un intérêt avec l'histoire située à la fin. Elle est écrite par un habitué de la série en la personne de Simon Spurrier. Celui-ci nous envoie en Australie où un routier a réuni autour de lui un harem de femmes le défendant des infectés. Pourquoi ? Comment ? À vous de le découvrir. L'efficacité est de mise aussi au niveau des dessins puisque l'on retrouve Gabriel Andrade dont le style ne cesse de progresser. Toujours plus détaillé et mieux fignolé, l'artiste promet beaucoup. Pas loin de la correctionnelle, ce sixième tome de Terres Maudites est loin d'être le meilleur de la série. En espérant que le titre reprenne le bon chemin... Way... Chemin......
