L'histoire :
La neige recouvre New York. Un taxi s’immobilise en plein milieu de Hell’s kitchen. Du véhicule, un vieil homme descend. Il ne reconnait pas les lieux et a l'air un peu perdu. Il s'agit d'Alexander Bont, un ancien caïd new yorkais tout juste sortie d’un long séjour en prison. Dans les années 40, il a pactisé avec les nazis et réaliser divers trafics. Suite à l’irruption d’un justicier masqué lors d'un échange, il a mis la main sur de nombreux diamants faisant ainsi sa fortune. Les années passèrent, Bont racheta des immeubles et vit son pouvoir en ville grimper, au point d’attirer les regards de Daredevil. Le justicier parviendra à le faire accuser pour tous ces odieux crimes. Depuis, le mafieux a fulminé et alors que sa condamnation arrive à son terme, il apprend dans les journaux que l’avocat qui avait refusé de le défendre lors de son interpellation, l’aveugle Matt Murdock, est en réalité Daredevil, celui dont il veut la mort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec quasiment 400 pages au compteur, ce quatrième recueil offre un panel large et varié de ce que le tandem Brian Michael Bendis et Alex Maleev a fait de meilleur sur la série Daredevil. L'ouvrage s'ouvre sur une quête vengeresse aux allures de polar noir, une sorte de huis clos teinté de fantastique et pour terminer une chasse à l'homme masqué éprouvante ! Le scénariste Brian Michael Bendis met tout son talent en marche pour façonner des récits haletants et passionnants dotés de dialogues jouant un rôle essentiel. Dans L'âge d'or, les auteurs manipulent la structure narrative en alternant des séquences passées et actuelles. On assiste à un Daredevil encaissant des coups sans jamais pouvoir répondre, le tout magnifiquement mis en scène par la virtuosité d'Alex Maleev. Voici une première partie puissante et qui en laissera plus d'un pantois. Le décalogue, la seconde partie, est encore plus forte et parvient à donner l'illusion d'une histoire dynamique alors que la quasi-totalité de l'action se déroule dans une seule pièce. Le rapport Murdock laisse le héros dans une situation désespérée, de quoi rappeler les grandes heures passées du Daredevil de Frank Miller. Sans jamais copier le créateur de Sin City, Bendis a su mettre en place des récits percutants et passionnants, utilisant les personnages du Marvelverse à bon escient. Et puis, Alex Maleev n'a cessé de monter en puissance tout au long de la série. Son trait réaliste et granuleux fait des merveilles dans les séquences calmes ou celles plus nerveuses. La colorisation de Dave Stewart ne manque pas d'afficher des teintes en parfaite adéquation. Le Daredevil de Bendis et Maleev est un incontournable.