parution 02 décembre 2009  éditeur Panini Comics  collection Panini - Marvel Deluxe
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Super-héros

Daredevil - par Brian Michael Bendis – Marvel Deluxe, T3

Le roi de Hell's Kitchen (intégrale)

En prenant la place du Caïd, Matt espérait faire régner l'ordre dans les rues de Hell's Kitchen. Mais le crime et les tensions réapparaissent... Quand Bendis fait d'un récit de super héros une lecture indispensable... pour tous !


 Daredevil - par Brian Michael Bendis – Marvel Deluxe, T3 : Le roi de Hell's Kitchen (0), comics chez Panini Comics de Bendis, Russel, Land, Maleev, Finch, Hollingsworth
  • Notre note Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Panini Comics édition 2009

L'histoire :

Les bas quartiers ne s’en sont toujours pas remis : Matt Murdock a pris le contrôle de Hell’s Kitchen, en prenant la place du Caïd. Depuis, l’avocat nettoie chacune de ses rues, ses coins et recoins, permettant à la ville de recouvrer le calme. Tout le monde aimerait à penser que la situation s’en tienne là… mais Luke Cage, Peter Parker, Danny Rand et le docteur Strange viennent à la rencontre de l’avocat pour lui signifier que ça ne va pas durer. DareDevil a certes réglé le problème, mais n’a fait que repousser les criminels dans les quartiers adjacents, ce qui ne plait donc pas à ses amis. Or Matt est quelqu’un de têtu : il pense que sa méthode est la bonne et il ne tient pas vraiment compte des conseils de ses amis. Plus tard dans la soirée, l’avocat se promène accompagné de sa femme, Milla. Au coin d’une rue, l’attend un homme armé d’un katana. L’instant suivant, plus d’une centaine de types le rejoignent. Matt ordonne à Milla de fuir, et se se lance dans un combat homérique où chaque élément a une importance : voitures et poubelles sont les armes qu’il peut utiliser pour vaincre des adversaires armés de sabres, de couteaux et de pistolets…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Généralement, les titres de super héros considérés comme culte sont la plupart du temps l’œuvre d’auteurs… cultes. Frank Miller (Batman Dark Knight), Alan Moore (Watchmen), Warren Ellis (Black Summer) en sont des exemples : dans ces albums, l’alchimie a pu se créer entre un scénariste de talent, un dessinateur complet et un (ou des) personnages. Depuis déjà deux tomes, la magie a clairement pris entre Alex Maleev et Brian Michael Bendis avec DareDevil. Le diable de Hell’s Kitchen a certes connu des heures de gloire avant l’arrivée du tandem sur la série, mais aucun n’avait réussi à donner une telle consistance à l’univers Marvel. Amateurs ou non de personnages masqués ou à capes, tout le monde peut lire DareDevil et y prendre du plaisir. Bendis nous offre un récit puissant, intelligent, doté de dialogues bien menés et de rebondissements vraiment surprenants. Après l’avoir vu monter en puissance à travers les deux premiers recueils, nous suivons cette fois-ci l’avocat aveugle prendre possession de son quartier et en devenir le parrain, après en avoir éliminé le Caïd. Bendis est très fort : il nous montre un héros brisé par ses histoires d’amour passées, par ses actes manqués. Précédemment on l’a vu se marier, Matt Murdock est donc en fait en train de faire une dépression ! Cela ne s’était jamais vu, jusqu’ici, dans ce registre habituellement très manichéen. C’est d’ailleurs l’une des forces de ce scénariste qui réussit à chaque fois à nous captiver avec un univers riche et crédible. Alex Maleev est lui aussi de plus en plus à l’aise sur la série. Avec son style étonnamment « granuleux », à l’encrage appuyé mais subtil, il nous démontre sa capacité à illustrer des séquences d’action vives et impressionnantes. Certaines planches s’étalent sur deux pages et nous en mettent plein la vue ! Et que dire de sa colorisation toute en noirceur… Mention spéciale d’ailleurs à celle où le Yakuza (en noir et blanc) est discerné du fond uniquement rouge. Seul point noir, l’édition (très belle) de Panini est toujours au même prix mais avec moins de pages… Une démarche quelque peu polémique, que l’éditeur transalpin avait déjà pratiquée sur la série Transmetropolitan. DareDevil dépasse le cadre des super héros et marque à coup sûr l’histoire de la bande dessinée américaine. Si vous devez suivre une série de super héros dans votre vie, c’est bien celle-ci ! Une démarche d’auteurs underground sur une série mainstream…

ISBN 9782809408805