L'histoire :
Matt Murdock, en déclarant qu'il était le justicier de Hell's Kitchen connu sous le pseudo de Daredevil a été condamné à une peine de prison pour avoir rendu la justice lui-même. Même s'il n'est pas présent dans ses quartiers, l'ombre du Diable effraie toujours les voyous qui se tiennent relativement tranquillement. Dans sa geôle, Matt ne trouve pas le sommeil et les différents bruits provoqués par les autres prisonniers l'empêche de dormir plus de dix minutes à la suite. Tous les ennemis que l'Homme sans peur a combattu et arrêté se trouvent dans des cellules non loin de lui. Régulièrement agressé, Matt est placé en isolement. Son meilleur ami, Foggy Nelson, passe ses journées à chercher un moyen de le sortir de là. Il compte sur l'aide d'un détective privé, Dakota North, qui a de nombreux contacts pour trouver une solution. Foggy et ce dernier se rendent sur Ryker's Island pour s'entretenir avec Matt mais à peine mettent-ils un pied là-bas, que l'avocat est poignardé par un détenu !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Aux commandes de Daredevil pendant plusieurs années, le scénariste Brian Michael Bendis a offert aux lecteurs un arc narratif majeur autour de l'Homme sans peur. Ayant la lourde tâche de lui succéder, Ed Brubaker est parvenu à rassurer les fans en offrant un récit restant dans une veine proche de la précédente avec une atmosphère sombre et un héros torturé. En enlevant son masque et en confirmant être Daredevil, Matt Murdock s'est vu condamner à la prison, un lieu où il va côtoyer ses anciens ennemis. Cette fois-ci, il n'est plus le chasseur mais la proie ! Déjà excellent dans son art de la manipulation sur Captain America, Ed Brubaker s'amuse en montrant un Daredevil jouant les justiciers alors que Matt Murdock est sous les verrous. Qui est ce héros ? Quel est son but ? Voici des éléments qui viennent s'ajouter progressivement à un récit franchement réussi et qui s'il n'a pas le brio du run précédent reste très convaincant et surtout très plaisant à lire. Nous noterons l'apparition de figures bien connues du Marvelverse comme le Punisher. Narration habile et rebondissements efficaces permettent aux dessinateurs présents sur ces épisodes de réaliser de jolies prestations. Si Michael Lark est en tête d'affiche et met en scène le Diable de Hell's Kitchen de fort belle manière, Stefano Gaudiano et David Aja s'en sortent aussi bien. Avec une seconde partie mettant en scène Tête à cornes dans Paris, ce premier recueil consacré aux épisodes d'Ed Brubaker sur Daredevil se révèle toujours aussi très bon et ce, presque dix ans après sa création.
