L'histoire :
Ash est désormais reine d’Angria. Mais les responsabilités et le pouvoir du commandement lui pèsent lourd. Elle vient rendre visite à Sol et c’est avec beaucoup de douleur et d’amertume qu’elle lui demande pardon. Elle voudrait tant revenir en arrière et qu’ils soient encore amis. Sol le Déchu la met en garde : elle a pris beaucoup d’importance c’est indéniable mais la ville est convoitée par beaucoup de monde et elle court un grand danger. Le véritable pouvoir est à chercher ailleurs et il lui conseille de le trouver si elle veut faire face à ce qui va se passer ensuite. Dans le même temps, Chuck, Matt et Angela tentent de trouver un moyen d’échapper aux recherches. Chuck, confiant, propose de partir en carriole : c’est un moyen tellement simple et évident que personne ne se méfiera. S’ils veulent revenir dans le monde normal, ils n’ont pas le choix. Ils vont devoir affronter les Déchus et récupérer de l’or pour utiliser les pouvoirs d’Angela…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le comics Die qui mêle jeu de rôle, héroïc-fantasy, réalité et littérature n’a pas terminé sa quête puisque paraît le troisième tome et que d’autres tomes seront encore à venir. Kieron Gillen durcit le ton avec une tension permanente et une impression d’être constamment en danger. Il faut bien s’imaginer ce comics comme si vous étiez non plus lecteur mais spectateur/joueur d’un jeu de rôle fantasy. De ce point de vue, ce tome est particulièrement réussi puisque de nombreuses actions, combats et autres aventures spectaculaires avec des pouvoirs incroyables ou des créatures/dieux étonnants sont au programme d’autant que les amitiés se déchirent ou se recollent. Seule ombre au tableau : Gillen rajoute encore la présence d’un autre écrivain, tentant tant bien que mal de faire un pont entre le monde du jeu de rôle et la Terre, entre la réalité et la fiction. Les nouveaux clins d’œil sont plutôt malins mais les explications complexifient énormément le récit qui perd en intensité. Dommage car visuellement, on en prend plein les mirettes. Stephanie Hans remplace haut la main un maître de jeu expérimenté qui vous ferait voyager dans l’imaginaire avec la seule force de ses descriptions. Ici, ce sont ses couleurs chatoyantes et saturées, son trait ciselé et fin qui constituent une aventure en soi. Quelle maestria, quelle beauté ! Difficile de ne pas plonger dans cet univers unique où tout est sombre et délicieusement envoûtant. Et une fois que vous serez à l’intérieur du royaume d’Angria, vous ne pourrez plus en sortir…