L'histoire :
Dans la DMZ, une véritable légende urbaine fait mention qu'un groupe de mercenaires occupant l'Empire State Building sévirait dans les ruelles. Comme beaucoup d'autres, Tony a rejoint ce groupe, suite à un drame. Cet ancien policier a en effet perdu sa femme et ses enfants, lors d'un mouvement de foule. Régulièrement, il participe avec les autres à des petites réunions où ils évoquent leur passé et les sensations qu'ils ont dans le groupe. Cette véritable thérapie a pour conséquence de remuer sans cesse les mêmes blessures, mais personne ne peut s'y soumettre, car telles sont les règles. Dormant la journée, fonctionnant par équipe, ces mercenaires essaient de ramener la paix dans la DMZ, par les armes. Se montrant toujours plus dévoué, Tony reçoit les félicitations de son chef. Bien qu'il ait conscience que son groupe est une véritable secte, il continue de lui obéir et va même jusqu'à tuer un homme et sa famille, sans sourciller...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fin de la séquence consacrée à la politique pour DMZ, qui s'offre, avec cet album, une courte parenthèse. Brian Wood est toujours aux commandes de ce 8e volet et après un chapitre multipliant divers reportages ou témoignages de Matty, cette suite présente un cycle consacré à Tony. Depuis le début de la seconde guerre civile, cet ancien policier est devenu membre d'un groupe de mercenaires qui manipulent ses soldats de la même façon qu'une secte. Le scénariste fait partager les pensées de cet homme en proie au désespoir depuis la mort de sa famille. Wood fait monter progressivement la tension et réussit à rendre palpable le malaise. Point donc de Matty, dans ces trois chapitres, mais que les fans se rassurent : il revient dans le prochain opus et sa collaboration avec Delgado devrait évoluer. Cette légère pause dans l'histoire principale n'est guère gênante, bien au contraire, et réussit à enrichir le décorum de la DMZ. Outre le premier chapitre illustré par une pléiade d'invités de renom, la partie suivante, intitulée No Future, est dessinée par Ryan Kelly. Ce dernier est l'un des fidèles de Brian Wood et fournit une prestation toujours au top. Excellente entrée en matière d'une nouvelle histoire, mais aussi chapitre de transition réussi, ces Notes de l'autre monde se révèlent intéressantes.