L'histoire :
La tension est toujours plus grande au sein de la zone démilitarisée. Les soldats de l’ONU viennent de tirer des coups de feus avec les hommes de Trustwell, une société s’étant attribuée la reconstruction de Manhattan. Dans cette atmosphère explosive, Matt souhaite en savoir plus sur les véritables activités de cette entreprise. Depuis une quinzaine de jours, il joue les infiltrés et voit un de ses collègues provoquer volontairement l’explosion d’un bâtiment de Trustwell. Matt ne pipe mots. Il est cependant interrogé un soir par des types qui le remercient de ne pas avoir moufté. Matt se fait accepter du groupuscule terroriste jusqu’au jour où il subit un véritable test. Relâché, Matt se repose ensuite dans sa chambre mais une membre du groupe débarque et passe la nuit avec le journaliste infiltré. Au petit matin, il la voit au milieu des autres, une ceinture d’explosifs attachée autour de la poitrine. Devant l’accompagner jusqu’à sa cible, un site où se déroule une conférence prônant la paix. Matt change d’avis et s’enfuit avec elle. Plus loin, dans une ruelle, il l’embrasse et lui enlève le détonateur qu’il jette au loin et lui somme de s'enfuir, avant que les autres ne les retrouvent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
DMZ a fait une entrée en matière des plus immersives. Catapulté journaliste alors qu'il n'était jusque là que simple stagiaire, Matthew Roth a du survivre dans la zone démilitarisée où de nombreux conflits ont lieu. L'écriture de Brian Wood a très vite placé le lecteur dans ce climat hostile et où il faut s'attendre à tout. Pour ce second recueil, réunissant l'équivalent des tomes 3 et 4 de la précédente édition, nous retrouvons plusieurs récits marquants. Les investigations de Matt vont le conduire à infiltrer des terroristes manipulant leurs membres pour qu'ils deviennent des bombes humaines. L'une de celles-ci se prénomme Amina et se révèle un personnage à la destinée difficile. La tension est grandissante et le récit se fait aussi prenant qu'émouvant. Brian Wood surprend et ce n'est pas fini. Plus loin, l'auteur décide de confronter l'apprenti journaliste à un domaine souvent synonyme d'obscurantisme : l'armée. Des suites d'une erreur militaire, on assiste à un jeu de dupes et de manipulations diverses dans lequel un pauvre soldat cache une vérité bien moins glorieuse. Certains passages sont profondément marquants, notamment celui du massacre. La majeure partie des épisodes sont illustrés par Riccardo Burchielli dont la capacité à dépeindre des lieux désolés et au parfum de guerre civile est troublante. Rejoint par d'autres artistes à des moments clés, les dessins restent de bonne facture. Une seconde intégrale à ne pas rater !