L'histoire :
Le Doktor Sleepless est assis dans son canapé, le moral à zéro. Son ami Max Cale a été assassiné. Ce qu'ignore pas l'apprenti docteur, c'est que le tueur n'est autre que son infirmière, la séduisante Igor. Celle-ci fait mine de ne rien savoir, mais est effrayée lorsqu'elle entend l'homme meurtri l'avertir que son plan va prendre une autre ampleur. Avant cela, John Reinhardt, le vrai nom de Sleepless, reçoit la visite de la police qui le surveille de près. Le Doktor patiente bien peu avant de sortir avec Igor. Il emmène son assistante dans un lieu secret situé au beau milieu de la ville. Une entrée dissimulée ouvre un gigantesque complexe. Ce lieu stratégique sera l'endroit de base d'où démarrera le plan du Doktor Sleepless : provoquer l'apocalypse !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si certains voudront débattre de la qualité de Warren Ellis en tant que scénariste, les noms de Transmetropolitan, Desolation Jones, Authority ou No hero seront imanquablement cités à un moment ou à un autre. Il y a bien peu de chance que Doktor Sleepless ne soit évoqué. Les raisons sont multiples. Il ne s'agit pas d'une œuvre remarquable de l'artiste et on s'interroge encore sur l'envie réelle de l'auteur d'écrire ce titre. Dans le premier opus, nous avions fait la connaissance de John Reinhardt, un type sorti d'on ne sait où et qui incitait, lors de prises illégales d'antennes radio, des comportements anarchiques. Ellis a déjà donné avec Spider Jerusalem et Transmetropolitan. Il disait avoir tout dit et on a pu voir que cela était vrai. Le héros n'a guère de personnalité, les dialogues sont ratés et la critique inhérente de l'autorité manque sérieusement de consistance. Dans le second opus, la formule reste identique, à ceci près que l'on aperçoit un clin d’œil appuyé au fameux V pour vendetta d'Alan Moore. Le récit, ampoulé et poussif, rend logiquement ennuyeuse sa lecture. Rendez-nous le vrai Warren Ellis please, il ne peut s'agir que d'un imposteur ! Visuellement, le style d'Ivan Rodriguez ne plaira pas à tout le monde et n'aide pas non plus à redresser un récit dont le niveau se situe au dessous de la mer. Beurk !