L'histoire :
Un soir d’octobre 1999 à New York, Mitchell Hundred, ingénieur, est appelé par les gardes-côtes pour inspecter un objet étrange au pied d’un pilier du pont du Brooklyn. En s’approchant, il constate que « ça » n’est pas une bombe mais pourtant « ça » explose, lui arrachant l’oreille gauche et le brulant sur une partie du visage. Mitchell entend alors tous les bruits de la ville et hurle en demandant à ce que cela cesse. L’instant suivant, toutes les machines de la ville de New York se coupent. Il vient de découvrir son pouvoir : il devient « L’illustre machine » et essaie depuis, tant bien que mal, de protéger les habitants de la ville. Les mois passent… En 2002, il devient le maire de New York en ne faisant partie d’aucune liste. Avec ce nouveau poste, les problèmes affluent rapidement, différents de ceux qu’il rencontrait en étant un super héros. Wylie, son conseiller, lui en donne même un nouveau : la mairie finançant les œuvres du musée, une peinture risque de provoquer la polémique. Celle-ci représente Abraham Lincoln estampillé de la mention : « Nigger »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ex Machina est une co-création du scénariste Brian K. Vaughan et de Tony Harris. Ce dernier est surtout connu pour avoir imaginé les aventures de Starman avec James Robinson, on le connaît en France pour le titre Down avec Warren Ellis. Ses dessins bénéficient d’une maîtrise graphique étonnante : traits fins, encrage judicieux. L’atout majeur concerne le cadrage ainsi que les poses prises par les personnages. L’ensemble est très réaliste et les bonus en fin de tome nous font comprendre pourquoi. En effet, l’auteur travaille énormément sur des photos et les exemples exposés sont assez frappants lorsque l’on voit le résultat final. Si la partie visuelle est réussie, le scénario l’est tout autant. Le créateur d’Y le dernier homme nous propose de suivre le quotidien de Mitchell Hundred, ancien super héros reconverti en maire de New York. Si la construction narrative déstabilisera les premiers instants – on passe de 2003 à 1999 au gré des pages – on ne perd jamais le fil du récit. Le mythe du super héros est ici confronté à un monde réaliste mentionnant la politique. Une première pour un comics ! Un début prometteur...