L'histoire :
Depuis la venue de Bigby, les collines interdites sont la proie d’un incendie qui détruit progressivement les bosquets d’arbres sacrés de Gepetto. Durant près de trois jours, l’Empereur, dans une colère noire, a passé ses nerfs sur ses collaborateurs et a provoqué la réunion de ses plus fidèles serviteurs. L’heure est enfin venue de se préparer à la guerre. Les plus puissants Fables au service de l’Adversaire fomentent ainsi un plan particulièrement cruel. Plutôt que de s’en prendre à leurs ennemis habituels, Lumi la reine des neiges évoque la possibilité de s’en prendre aux communs. Dans cette optique, quatre fléaux se suivront. La première étape sera la pestilence, une guerre bactériologique provoquée par les nombreux sorciers de l’Empereur. La suivante sera le fléau du feu, que les sept dragons se plairont à répandre. Le troisième niveau sera un hiver long, rude et qui finira d’éteindre les derniers survivants. L’ultime épreuve sera la famine. En fin stratège, Gepetto adore l’idée de Lumi. Mais il ne connait pas le monde des communs et voit en Pinocchio et Rodney, deux des conseillers de l’Adversaire, des sources inépuisables afin de fignoler leur plan.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le temps que l’on entend parler de l’« Adversaire », parfois nommé l’Empereur, et de sa volonté de conquérir tous les mondes, il semblait judicieux et même logique que Bill Willingham, le scénariste et créateur de Fables, prépare une gigantesque guerre où les héros des contes et des légendes s’affrontent. Gigantesque prélude à ce conflit qui s’annonce d’ores et déjà dantesque, l’auteur réunit tous les bras droits du tyran et dévoile à son lectorat un plan extrêmement impressionnant. Dans celui, le monde des communs (le nôtre) est en effet totalement mis à mal et l’Humanité est quasiment éteinte. Bénéficiant d’une narration aux rouages bien huilés, ce 10e tome prépare intelligemment la suite de la saga, s’appuyant toujours sur un univers riche et incroyablement solide. Afin de compléter le cycle, Bill Willingham inclue de courtes saynètes mettant un peu plus en avant des personnages secondaires. A l’occasion, les dessins sont d’ailleurs assurés par des dessinateurs invités sur ces passages, comme le talentueux Gene Ha. Que les amateurs de la série se rassurent : Mark Buckingham illustre toujours la quasi-intégralité du tome. Une transition ingénieuse et passionnante…
