L'histoire :
Rodney est un soldat de bois créé par Gepetto, grâce au bois vivant de la forêt sacrée. Alors qu’un jour, il affronte l’armée ennemie, son unité siégeant dans une forteresse ayant appartenu aux Fables d’Arabie, il est blessé et doit se rendre à la menuiserie pour y être soigné. En lieu et place de l’habituel artisan, il tombe nez à nez avec June, une belle femme de bois qui lui remplace sa jambe brisée par une autre de moins bonne qualité, certes, mais tenant le coup le temps que l’autre lui soit envoyée. Devant la beauté de sa « doctoresse », il ne peut s’empêcher de trouver des prétextes pour vérifier si la jambe de rechange est arrivée. Chaque occasion est évidemment un instant de bonheur pour le soldat. Etudiant les Fables et les humains en général, Rodney comprend alors qu’il ressent de l’amour pour June. Il passe de plus en plus de temps auprès d’elle, la jeune menuisière est émue et se prend elle aussi d’amour pour son courtisan. Cependant, au fur et à mesure de leur relation, Rodney et June se rendent compte qu’ils ne peuvent aller plus loin : ils ne sont que des créations en bois. Le soldat décide alors, dans un moment de courage et de désespoir, d’écrire à son seigneur Gepetto pour lui demander de les transformer en humains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs de Fables sont aux anges à chaque parution de leur série préférée – et aussi avec les aventures parallèles de Jack of Fables. Toujours aussi captivant, l’univers créé par Bill Willingham s’enrichit chaque fois un peu plus de références tirées de nos contes et légendes. La grande force du titre est assurément de proposer un lot de rebondissements permanents. Outre un respect évident à cet adage, l’attrait de ce 9e opus est le retour de Bigby, le shérif de Fableville, mis à la retraite par le nouveau maire. Le retour de ce personnage emblématique sur le devant de la scène risque de transcender les futures aventures. Doté de dialogues ciselés et drôles, ce nouveau volet met également en avant les relations entre les protagonistes… Ainsi, que va penser Blanche Neige du retour du père de ses enfants ? Malgré les nombreuses trames dans lequel il s’engage, le scénariste ne se disperse pas le moins du monde. Il réussit à maintenir dans l’esprit du lecteur que le monde est en guerre, un conflit opposant les Fables et les armées de l’Adversaire. Mark Buckingham assure quant à lui la grande majorité des dessins présents dans cet épisode. Il laisse toutefois les deux premiers chapitres (consacrés à Rodney, le soldat de bois) à Jim Fern et Shawn McManus, qui illustrent ces pages de leur style. Si celui-ci est agréable, il n’est pas aussi travaillé que celui de Buckingham qui, après plusieurs dizaines de chapitres, est maintenant totalement habitué à l’univers de la série. N’attendez plus et embarquez vous aussi dans le monde merveilleux de Fables<, vous en ressortirez conquis.
