L'histoire :
Dans les royaumes, l'heure est aux impôts. C'est à deux gobelins, que revient la tâche de réclamer le devoir civique des habitants. La nuit venant, ils font halte autour d'un feu de camp, mais rapidement ils entendent un bruit étrange ressemblant à un cor de chasse. L'un d'eux raconte alors une curieuse histoire, celle d'un chevalier noir rodant et tuant les collecteurs d'impôt. Seulement, cette soit disant légende n'en est pas vraiment une et un individu masqué et encapuchonné, qui n'est autre que Blue Boy, se présente à eux avant de les tuer. Un peu plus tard, le soit disant chevalier noir s'infiltre discrètement, grâce aux capacités de sa cape magique, dans le palais du gouverneur fédéral qu'il tue, avant de prendre son apparence. L'individu poursuit ensuite sa route et emprunte alors la direction menant au palais de l'Empereur. Malgré les embûches parsemant son chemin, Blue Boy les passe aisément, bien décidé à éliminer l'Adversaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait déjà un moment que Bill Willingham nous captive avec sa série Fables : pas moins de 7 tomes ! Outre le côté inépuisable de l'œuvre (l'univers des contes), c'est l'aspect crédible de l'ensemble qui nous convainc. Le scénariste ne ménage pas ses efforts pour développer son univers et réussit à mêler des contes très différents entre eux. Ainsi, voir Mowgli (Le livre de la jungle) côtoyer la Bête (La Belle et la Bête) est purement inédit, et le récit est juste passionnant. Dans ce tome, nous suivons Blue Boy infiltrant les royaumes afin d'assassiner le responsable des malheurs des habitants de Fableville : l'Adversaire. Le scénario multiplie les révélations et vous pourrez même découvrir qui est le véritable ennemi. Signalons par ailleurs que l'auteur rend le tout moins manichéen avec de nombreux personnages issus des rangs de l'Adversaire. Pas moins de trois dessinateurs se relaient pour illustrer ce 7e opus, dont bien évidemment l'indéboulonnable Mark Buckingham. Le visuel conserve néanmoins une véritable cohérence, le retour de Lan Medina, présent irrégulièrement sur la série, et le style assez similaire de David Hahn, confortent la qualité de l'ensemble. Le seul regret viendra de la colorisation de Daniel Vozzo qui, bien que très correcte, se permet quelquefois des choix un peu trop flashy. En conclusion, Fables est une série qui, tome après tome, se veut un peu plus indispensable à chaque fois. Vivement la suite.
