L'histoire :
Rien ne va plus à Gotham. Alors que le commissaire Gordon a enfin pris sa retraite, son successeur a bien du mal à entretenir de bonnes relations avec Batman. Cela atteint son apogée avec le bat-signal qui est purement et simplement enlevé et une corruption au sein de la police qui va en grandissant. Les deux inspecteurs de la Crime, Crispus Allen et Renée Montoya, sortent à peine d’une pizzeria qu’ils voient une bande armée pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Après avoir appelé les renforts, ils suivent les suspects à l’intérieur. Rapidement, ils découvrent de nombreux cadavres jonchant le sol. Puis, alors qu’ils montent à l’étage, ils entendent une voix. C’est celle d’un homme qui demande à son partenaire de trouver ce pour quoi ils sont venus. Montoya rentre doucement dans l’appartement et met en joue les deux hommes. Après avoir menotté les voyous, les équipiers entendent du bruit… Il s’agit de l’araignée noire, un criminel des plus recherchés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débutée en décembre 2002 aux Etats-Unis, la série Gotham Central prend logiquement pour cadre la ville du Dark Knight et de Robin. Ecrit conjointement par Ed Brubaker et Greg Rucka, le scénario nous donne à découvrir la réalité des policiers de la ville et plus particulièrement celui du tandem Montoya/Allen. Le super-héros intervient certes de temps à autre, mais son importance est assez faible et l’histoire s’attarde plus longuement sur les rapports entre les personnages. Malgré un déroulement assez classique, on finit par trouver attachants tous ces protagonistes. La série traite aussi de thèmes peu récurrents dans les comics du genre, comme par exemple l’homosexualité. Les deux scénaristes multiplient aussi les clins d’œil, notamment à une autre série phare, Infinite Crisis. Les dessins sont assurés par plusieurs intervenants, dont Michael Lark qui reprendra plus tard Daredevil avec Ed Brubaker. Son style est épuré, mais le classicisme de ses planches convient assez bien à l’univers policier de la série. Ce tome se révèle au final une bonne surprise, même si la conclusion arrive un peu vite, tant on aurait aimé en voir un peu plus. Toutes les bonnes choses ont une fin…