L'histoire :
Mephisto adorait son démon préféré, Bagra-ghul. Il était d’abord dans le réceptacle d’un enfant, conçu de façon atroce et démoniaque. Cet enfant, Bram Straub, exécutait chaque demande du monstre. Jusqu’au jour où l’enfant, devenu jeune adulte, a réussi à se débarrasser de son démon pour qu’il intègre un nouvel hôte. Et ce n’est pas n’importe qui : Wolverine ! La fusion du pouvoir du Bagra-ghul avec Wolverine est détonante et donne lieu à la naissance de Hellverine. Cette machine à tuer, incontrôlable, ne pouvait être vaincue. Du moins c’est ce que tout le monde pensait jusqu’à ce Ghost Rider l’affronte. Le démon perd le combat et il est enfermé dans un monument marquant sa chute. Tout le monde pensait qu’il ne reviendrait plus et qu’il n’était plus de ce monde. Mais Bagra-ghul hibernait pour se ressourcer. Lentement, il guérissait petit à petit. Il a mis beaucoup de temps à se régénérer mais le voilà de retour, prêt à frapper un grand coup !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hellverine : c’est l’improbable fusion entre un démon Bagra-ghul et Wolverine. Ce personnage si ressemblant physiquement à Ghost Rider ou encore si proche dans son concept que Cosmic Ghost Rider était apparu dans le dernier numéro de Ghost Rider : final vengeance. Il faut croire qu’on ne tue pas la poule aux œufs d’or (qui a plutôt des allures d’un coq infernal aux yeux incandescents) et Benjamin Percy, qui avait déjà créé le personnage, remet le couvert dans ce one shot. Autant vous dire d’emblée que ça déménage sévère. Percy ne fait pas dans la dentelle et on collectionne petit à petit les personnages de plus en plus macabres et glauques : un général converti à Mephisto, un Démon qui prend le corps des super-héros les plus forts, des soldats qui ressuscitent pour devenir des machines à tuer. C’est une avalanche infernale de situations horrifiques et d’actions explosives. On pourrait vite se lasser ou trouver le tout ridicule mais ce serait sans compter l’art narratif de Percy. Dans un style sanglant et efficace en diable, l’écrivain signe un récit ultra nerveux, violent et sans concession, quasi dantesque. Le bourrin des nombreuses scènes de combat deviennent presque addictives et on se prête au jeu comme si l’on avait nous-même vendu notre âme au diable. Seule la fin, un peu bâclée, déçoit un peu. Les dessins monstrueux de Julius Ohta assurent le spectacle à lui seul. Son style sombre et épique transcende un récit diablement efficace.
