L'histoire :
Patience Lee fait régner la peur dans son nouveau costume de Kick Ass. Elle s'est débarrassée du parrain Hoops puis de Petrov et de Minelli en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La jeune femme ne compte pas s'arrêter là. D'autant qu'une véritable armée a rejoint sa pègre d'un nouveau genre. Désormais, c'est cette grosse ordure d'Hector Santos qui est dans son viseur et ce salopard va prendre cher. Et pour cause, cette pourriture s'adonne à tous les trafics les plus abjects : trafic de drogue mais aussi trafic d'humains ! Cependant, Hector est connu pour être inconnu justement. Le bonhomme est prudent et personne ne sait où il se trouve. Alors, rien de tel qu'un bon coup de pied dans la fourmilière pour faire sortir les reptiles de leur cachette. C'est un de ses hangars immondes qui va en faire les frais. Kick Ass entre dans le bâtiment secret : plusieurs gardes armés, des femmes nues qui travaillent et de la drogue à tout va. Patience frappe vite et fort : elle dégomme tous les gardes malgré leurs armes et elle évacue toutes les filles. Pour bien énerver Santos, elle détruit toute la drogue. Une heure de travail pour elle, des millions de dollars perdus pour lui ! Comme elle l'avait imaginé, la réaction ne se fait pas attendre. Hector Santos est fou de rage. Il exécute le responsable de la sécurité et veut toutes les infos sur cette enquiquineuse. Heureusement, son bras droit, Wallace, a un plan pour la piéger...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La refonte Kick Ass continue mais cette fois, au delà du changement de personnage qui endosse le costume de «pêcheur», c'est un changement de scénariste et de dessinateur qui s'opère. On perd donc Marc Millar et John Romita Jr, les auteurs phares de la série. C'est souvent quand les gens partent qu'on se rend compte à quel point ils sont importants et il faut le reconnaître, Millar et Romita manquent ! On ne fait donc plus dans l'humour ou la finesse, même si le propos était déjà violent à la base. Maintenant fini de rire : plus d'humour noir ou de second degré. Patience Lee ne joue plus et elle fait de plus en plus mal : une véritable machine de guerre ! C'est comme si Kick Ass se trouvait plongée dans la série Narcos ! Drogue, gros flingues, bastons, tortures, manipulations : on est plus proche de Hit Girl avec un scénario froid comme une lame. Notre nouvelle super-héroïne perd aussi de son âme et Steve Niles ne s'embarasse plus beaucoup avec de la psychologie. On flingue d'abord et on discute après (enfin si on a envie). Le dessin est tout aussi poisseux et violent que le reste. On est bien loin du graphisme original de Romita mais il faut le reconnaître, c'est efficace et punchy. L'ensemble est d'ailleurs prenant et ultra efficace, à défaut d'être original. Kick Ass a vraiment changé : maintenant, elle frappe toujours... en dessous de la ceinture !