L'histoire :
Les problèmes sont de retour à Albuquerque. Des malfrats sont en ville malgré la main mise totale de Kick Ass. Patience reprend donc le costume pour mettre une bonne dérouillée à ces nouveaux arrivants. Mais le cœur n'y est pas : elle est préoccupée par ses problèmes de tous les jours. Que vont devenir ses enfants ? Ce boulot n'est-il pas trop prenant pour elle ? Mais surtout, comment faire avec le réveil de Maurice qui connaît son identité secrète ? Elle réfléchit tellement qu'elle manque de peu de se faire tuer. Les bandits sont des professionnels et il faut toute son agilité pour s'en débarrasser. Une fois mis hors d'état de nuire, elle fouille les corps. Aucune empreinte et seulement un tatouage de loup pour les reconnaître. Il va falloir se renseigner sur cette nouvelle bande. Elle n'a pas beaucoup le temps de cogiter : son téléphone sonne. C'est Maurice qui veut la voir maintenant. Le moment est arrivé et elle ne pourra plus se cacher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kick-Ass version femme en est déjà à son troisième tome. Ce super héros aura connu tous les rebondissements possibles et imaginables (en plus de ces différentes identités). Pour être franc et direct, ce tome n'apportera rien de bien plus original. On a l'impression de relire constamment la même histoire : une menace sourde et dangereuse qui pèse sur la ville avec en plus des problèmes personnels très lourds à gérer pour Kick-Ass. Que ce soient des mafieux russes, italiens ou mexicains, l'intrigue se répète avec souvent la présence d'un super soldat qui pourra à lui seul mettre en danger la vie de notre héroïne. C'est une nerveuse du katana qui endosse le rôle et qui ressemble d'ailleurs à s'y méprendre au monstre russe Mother Russia (dans Kick-Ass version homme). Tout est donc bien prévisible et déjà lu et relu mais, il faut le reconnaître, c'est toujours aussi agréable de retrouver le parfum unique de cette série. Ce côté super héros hyper urbain et ultra réaliste est toujours aussi séduisant, d'autant que Patience porte mal son nom puisqu'elle abuse de la violence sans aucun état d'âme. Son prédécesseur se contentait souvent de casser des mâchoires : ici, elle trucide avec des épées, tire à bout portant, balance des grenades ! Cette violence quasi jouissive est bien matérialisée par le dessin poisseux de Marcelo Frusin. Les têtes des mafieux (quand elles ne sont pas coupées) sont à frémir et les scènes d'action sont spectaculaires, même si son style est moins séduisant que celui de John Romita Jr. Alors oui, Kick-Ass se répète mais on aime le goût du sang...