L'histoire :
En 1941, Adolf Hitler se rend en Afrique avec ses plus proches collaborateurs afin de passer un accord d'importance avec un mystérieux partenaire... Janni Nemo, fille du célèbre Capitaine, est devenue la reine des pirates et s'attaque depuis quelques mois exclusivement aux navires allemands. Alors que son équipage dépouille un bateau, Janni apprend que son gendre, Robbur, et sa fille Hira ont été fait prisonniers à Berlin. Elle décide alors de se rendre au plus vite sur place avec le Nautiloïde. Accompagnée par Jack, son bras droit et mari, Janni s'inquiète pour sa fille. Ils arrivent à la tombée de la nuit mais sont attendus par des sortes de soldats endormis qui leur tirent dessus. Janni et Jack fuient et découvrent que Berlin n'a plus rien à voir avec la ville d'antan, la cité est ultra moderne, futuriste, même, sur bien des points. Un écran géant diffuse dessus le crash d'un zeppelin. Les deux pirates sont repérés au bout d'un moment et constatent très vite que parmi leurs ennemis se cachent des mécanismes vivants, des robots menaçants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alan Moore et Kevin O'Neill n'oublient pas les fans de La ligue des gentlemen extraordinaires, les auteurs revenant régulièrement sur leur série. La trilogie Century terminée, ils reviennent avec le personnage de Janni Nemo, fille du fameux Capitaine, le temps d'aventures en one-shot d'une quarantaine de pages. Après Cœur de glace, nous découvrons Les roses de Berlin, une histoire se déroulant en 1941 et qui envoie l'héroïne dans la cité allemande. Comme toujours avec Alan Moore et avec la série, la ville nazie n'a rien à voir avec sa version réelle. Nous avons plutôt un lieu futuriste tiré de romans de SF. Globalement, le récit se suit assez bien, même si au final, il se révèle bien moins dense que ceux qu'écrivaient le scénariste barbu et grisonnant par le passé. Nous avons donc un album qui se lit assez vite. Les roses de Berlin permettent en revanche de retrouver l'imagination fertile de Kevin O'Neill en terme de décors spectaculaires. Le style du dessinateur reste très particulier et ne plaira pas à tout le monde. Voici donc un second one-shot distrayant mais loin d'être aussi culte que les grands récits que nous ont proposés le duo d'artiste.