L'histoire :
Il n’en veut pas. Que pourrait-il bien en faire ? Il n’est pas connu pour exprimer ses sentiments à part la rage et la violence alors pourquoi diable s’embarrasser de quelqu’un d’autre comme lui ? Et ce n’est pas son père qui va le faire changer d’avis, bien au contraire. Il lui a bien montré lui-même que la paternité est plus un boulet qu’autre chose. Alors c’est sûr et certain : Carnage ne gardera pas cet enfant symbiote ! Venom essaie de le faire changer d’avis mais tous les arguments qu’il peut utiliser n’y changeront rien. Pas même le fait que ce nouveau bébé d’un autre genre serait le millième parmi la famille des symbiotes. Venom a beau se montrer convaincant, Carnage ne veut rien entendre. Que ce soit par le dialogue ou la manière forte, il ne pourra rien en tirer. Il ne reste donc qu’une solution pour Venom et son hôte Eddie Brock : l’arrêter et l’empêcher de tuer le bebe qui va bientôt naître. Le combat est violent et intense et les deux symbiotes volent de building en building dans une lutte incessante. Venom est toutefois plus fort et il parvient à enfoncer Carnage dans les souterrains d’un grand immeuble. Cela lui laissera peut-être le temps de sauver le futur millième symbiote à venir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On passe au tome 6 de la collection Marvel, les grandes sagas et après un super vilain en guise de personnage principal au tome précédent, vous avez le droit à deux super vilains ce coup ci. En réalité, c’est bien trois monstres qui vont sans arrêt se combattre de façon sauvage et violente. Peter Milligan s’amuse avec les symbiotes et tout est une question de parenté, certes étrange et monstrueuse, mais on le sait bien : on ne choisit pas toujours sa famille. Eddie Brock dit Venom va pourchasser son fils Cletus Kassady dit Carnage car ce dernier veut régler son compte à son propre fils, Pat Mulligan dit Toxine. Étrange chassé croisé qui donne lieu à des affrontements à n’en plus finir. Si cette histoire familiale sordide à la Alien est plutôt amusante, les longs combats se répètent et se ressemblent trop. Les dialogues sont parfois également peu emballants malgré les personnalités plus que malsaines des ersatz de Spider-Man. Ce joyeux bazar aurait pu malgré tout être impressionnant vu le casting si particulier des personnages si le graphisme avait été à la hauteur. Malheureusement, le dessin de Clayton Crain a quelque chose de… « monstrueux ». Si l’artiste est particulièrement doué pour les covers (on en voit d’ailleurs quelques unes à la fin du volume), il peine à convaincre sur une histoire longue. La colorisation trop numérique et la recherche de l’hyper réalisme finit par déformer les traits et les visages avec notamment une Black Cat assez horrible. De là à dire que l’ensemble est un carnage…