L'histoire :
Peter Parker est un jeune lycéen mais il est rejeté par ses camarades. On lui donne le surnom de « Polar » et tout le monde se moque de lui ou au mieux, l’ignore. Heureusement, à la maison, l’ambiance est totalement différente : son oncle Ben et sa tante May sont aux petits soins pour lui. Ben ne tarit pas d’éloges envers lui pendant que May lui prépare de délicieux desserts ! Mais un jour, tout bascule dans la vie du jeune garçon. C’est un jour comme un autre où Peter cherche des lycéens pour aller à une exposition au Palais des Sciences. Il commence par demander à Sally car il est secrètement amoureux d’elle mais elle refuse, préférant partir avec le beau Flash Thompson. Il essuie d’autres refus et tout le monde se moque de lui : personne n’a envie de s’enterrer dans une exposition. Qu’à cela ne tienne : Peter décide d’y aller seul. C’est d’ailleurs très intéressant et il oublie vite que personne n’a voulu de lui. Un scientifique présente le monde fascinant des atomes. Mais Peter ignore encore qu’un événement va faire basculer sa vie à tout jamais. Un événement qui prend la forme d’une piqure d'araignée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini lance de nouvelles rééditions « Old school » avec cette collection Mighty Marvel. Trois numéros par mois avec couverture semi rigide seront consacrés à des grands moments de l’histoire de Marvel. Et quoi de plus vendeur que de commencer par les origines de Spider-Man, le personnage phare de la Maison des Idées ? Le premier tome enchaîne donc quelques anciens numéros, de la création du personnage en 1962 jusqu’à la confrontation explosive avec Doctor Fatalis en 1963. Une belle occasion de relire des classiques orchestrés par l’inévitable Stan Lee. On sent bien pourquoi le personnage a d’emblée séduit un immense lectorat et pourquoi cette année 1962 a révolutionné le monde des super-héros. Désormais, les histoires seront proches de nous avec des personnages comme nous, qui souffrent et ont des défauts, évoluant en plein Manhattan dans des décors quasi réels. Ajoutez à cela que le personnage principal est un jeune adolescent et vous aurez le premier super-héros qui a insufflé un vent de regain et de révolution dans le monde des comics. On assiste en plus à quelques scènes devenues mythiques : la mort de l’oncle Ben, l’acharnement de Jonah Jameson contre Spider-Man, le sixième sens d’araignée avec des ennemis bien connus comme le Vautour, l’Homme Sable ou d’autres un peu oubliés comme le Caméléon ou le Bricoleur, sans compter les pouvoirs de Peter Parker hautement high tech avec ses toiles et son utilisation fantasque comme propulseur ou comme parachute ! Les récits souffrent parfois du format court de l’époque et quelques scènes sont trop rapidement traitées mais on ne peut qu’admirer le style malicieux de Stan Lee qui a apporté une belle modernité au genre tout en créant un lien de complicité avec le lecteur. Steve Ditko aura lui aussi marqué son époque avec ses dessins, qui, certes datent un peu mais montrent une parfaite maîtrise et une élégance dans le trait. Spider-Man est déjà beau et impressionnant alors qu’il est tout jeune. Le deuxième numéro sera consacré à l’année 1963-1964.
