L'histoire :
La police est impuissante face à une série de morts atroces qui secouent le pays, avec en commun, des victimes qui semble avoir explosées de l'intérieur. Aucune piste ne semble émergée, l'affaire remonte alors jusqu'au plus hautes instances et le pentagone ne voit qu'une personne capable de résoudre cette énigme macabre : le surdoué Edinson Crane. Ses investigations le mènent alors à un hôpital où une prise d'otages est en cours. En effet, l’inquiétant docteur Lucius Tong a précédemment opéré chacune des victimes afin de leur implanter des bombes microscopiques et à présent, il menace de les faire exploser. Étonnamment, il décide contre toute attente de libérer ses prisonniers sans contrepartie, estimant avoir obtenu ce qu'il souhaitait. De retour dans son immense demeure Suisse en compagnie de la charmante Prisha, Edinson semble blasé de ne pouvoir trouver d'affaires à la hauteur de son génie et capable de stimuler son intellect bouillonnant. C'est le moment idéal choisi par le docteur Tong pour faire un retour fracassant, et apparemment, cette fois-ci, Crâne ne semble plus être le plus grand génie de la planète.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prodigy revient dans nos librairies et comme souvent avec le célèbre scénariste, il change de dessinateur, Matteo Buffagni remplaçant Rafael Albuquerque. Après un premier volume assez mitigé, nous espérions que la série monte en puissance en gommant les lacunes du précédent. Malheureusement, ce deuxième opus confirme nos craintes et est qualitativement encore plus décevant. La faute à un personnage central totalement lisse et insipide et à des antagonistes sans charisme. L'histoire est une succession de rebondissements ultra prévisibles, avec une construction scénaristique vu et revu à la sauce Millar. On s'ennuie terriblement malgré quelques trouvailles intéressantes qui ne parviennent malheureusement pas à nous sortir de notre léthargie. Clairement les grandes heures de l'auteur que nous avons connu beaucoup plus subversif et audacieux semble désormais bien lointaines. Côté graphisme, le dessinateur italien nous propose un travail classieux mais un peu trop académique, ce qui renforce encore un peu plus le rendu neutre de l'histoire. Millar fait les fonds de tiroir et tente de faire du nouveau avec de l'ancien, et le résultat est tout sauf prodigieux.