L'histoire :
Siege : A force de vouloir tout contrôler et d'étendre sans cesse son pouvoir, Norman Osborn, devenu chef de la sécurité des USA, a fini par craquer sous la pression. Les Supers-Vilains, sur lesquels il a exercé un chantage et qui ont usurpé l'identité des Vengeurs, n'ont cessé de vouloir s'émanciper de son Règne Obscur. Deux évènements vont précipiter la chute de l'ex Bouffon Vert. D'une part, l'ordre qu'il donne d'exécuter la femme de Sentry et d'autre part l'arrivée du Royaume d'Asgard dans le ciel d'Oklahoma. Loki, le demi-frère de Thor, veut en être le souverain, et lui qui incarne la malice même n'a aucun mal à jouer de la paranoïa d'Osborn pour qu'une guerre soit déclenchée. Il était temps que les authentiques Vengeurs entrent en lice !
Siege, Journal de guerre : Ben Urich et Will Stern, deux journalistes d'investigation, ont assisté aux manipulations opérées par Norman Osborn pour justifier l'entrée en guerre contre Asgard. C'est Volstagg, un des dieux d'Asgard, qui en a fait les frais, ainsi que des milliers d'innocents morts à San Francisco, suite à l'attaque de « héros » gouvernementaux. En types intègres, Urich et Stern vont tout faire pour rétablir la vérité, ce qui leur vaut la sympathie et la protection de Vostagg. Les voilà tous les trois sur Asgard, où se déroule le combat ultime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Siege constitue l'épilogue en forme de focus des trois cycles signés de Brian Michaël Bendis. Civil War est fondé sur l'idée de la Loi de recensement des Super-Héros, qui les a scindés et divisés. Secret Invasion traite de l'invasion d'extraterrestres polymorphes, donc capables de prendre l'aspect des protecteurs de notre monde dotés de superpouvoirs. Ces êtres venus d'ailleurs ont fini par être vaincus, et Norman Osborn, l'ex Bouffon-Vert qui a participé à leur défaite, a su tirer la couverture à lui. C'est ainsi qu'a débuté son Reigne Obscur (Dark Reign). Cet immense arc en forme de trilogie touche à sa fin, et c'est tant mieux tant chaque étape a tiré en longueur… Voulue comme l'apogée d'une lutte aux enjeux colossaux, Siege offre au lecteur une issue cataclysmique qui s'appuie sur un traitement graphique spectaculaire. Le travail de Coipel, même s'il semble très légèrement décliner au fur et à mesure des quatre épisodes, reste une réussite. Quelques planches sont de toute beauté, en particulier grâce aux effets de lumière Pour le reste, la grosse castagne offre son lot d'action, et le happy end en forme de conclusion s'inscrit dans la pure tradition des récits Marvel. Un mot sur la seconde série (Siege Embedded), qui se conclue également : c'est un bon spin-off, qui a le mérite d'attribuer le premier rôle à Ben Urich, personnage apprécié des fans de Daredevil.