L'histoire :
Norman Osborn a longtemps été le Bouffon Vert, un des ennemis les plus agressifs de Spider-Man. Pourtant, en l'espace de quelques mois, il a réussi à gagner la confiance du gouvernement américain. Après la gestion des Thunderbolts, Norman est devenu le chef du H.A.M.M.E.R., l'organisation qui remplace le SHIELD. Il s'entoure très vite de ses propres Vengeurs et porte même une armure similaire à celle d'Iron Man. Jusqu'ici, les plans d'Osborn ont toujours fonctionné mais le Bouffon Vert qui ronge l'esprit de Norman le force à établir une stratégie concernant Asgard. La cité des Dieux vikings flotte dans le ciel de l’Oklahoma et cela insupporte Osborn au plus haut point. Avec la ruse de son allié Loki, il parvient à provoquer un incident où Volstagg, un des compagnons de Thor, tue de nombreux innocents. Avec ce prétexte, le chef du H.A.M.M.E.R. mobilise ses troupes et ses Vengeurs avec un objectif très clair : bouter les Dieux hors des USA !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Norman Osborn est un personnage au parcours bien atypique. Apparu en 1964 dans les pages d'Amazing Spider-Man, il est bien souvent resté un ennemi assez classique sous le pseudo du Bouffon Vert. C'est durant l'event Secret Invasion que le vilain tire son épingle du jeu en faisant croire que sa sombre personnalité a disparu. Warren Ellis en fait le directeur des Thunderbolts et permet à ce dernier, une fois l'invasion skrull repoussée, de remplacer Nick Fury et Tony Stark dans le rôle du premier flic du pays. Le H.A.M.M.E.R. est créé et le Dark Reign démarre. Durant plusieurs mois, le Marvelverse est bousculé et ses héros habituels sont devenus des fuyards, au profit des grands vilains tels que Fatalis, Hood ou bien évidemment Norman Osborn. Ce dernier s'en prend à tout ceux qu'il déteste comme les X-Men puis dans Siege aux fameux Dieux nordiques dont la cité d'Asgard flotte dans le ciel de l'Oklahoma. Avec Brian Michael Bendis aux commandes, on peut s'attendre à un récit efficace et rondement mené. Cela est une fois de plus le cas, même si l'on reprochera un petit côté expéditif à l'ensemble. Olivier Coipel illustre les quatre épisodes de l'event avec tout le talent qu'on lui connait. Ses planches sont belles, spectaculaires et d'une finition indéniable. Afin de compléter cette mini-saga, Panini a inclus également quelques épisodes bonus comme le prologue (plutôt sympa !), des récits parallèles (assez moyens) et de nombreuses couvertures en fin d'album. Précisons que les scénarios et les dessins sont l’œuvre d'autres auteurs, plus ou moins inspirés. Siege n'est pas la plus grande saga jamais écrite ou imaginée par Bendis mais reste distrayante, tout en marquant la fin du règne d'Osborn sur le Marvelverse. Pas inoubliable mais divertissant.