L'histoire :
On ne sait pas grand-chose de Simon. Pas plus qu'il ne connait lui-même sa propre histoire. Son physique parle cependant pour lui : quand chaque cicatrice permet de compter le nombre de morceaux recousus qui constituent son corps, il y a bien de quoi penser qu'il n'est pas né par les « voies naturelles ». Et d'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours souhaité savoir qui il était réellement. Il vit reclus dans les décombres d'une église. Il partage son temps entre lectures qui enrichissent ses connaissances du monde et balades dans le quartier, que les habitants surnomment le Village. Peu à peu et un peu malgré lui, il en devient le protecteur. C'est ainsi qu'il se lie d'amitié avec Rachel, une jeune fille un peu paumée, mais intègre et tolérante. Elle s'associe dans sa quête de vérité, qui le fait remonter jusqu'à Geo Populus, une secte qui prône le retour des forces démoniaques sur terre. Simon découvre ainsi qu'il est le fruit d'expériences occultes, au moment où un virus terrifiant se propage dans la population…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce tome 2, qui reprend les chapitres 7 à 12, on en apprend beaucoup sur les origines et la raison d'être du personnage qui donne le nom à la série. Cette co-création de Niles et Hampton (qui ont déjà travaillé ensemble : Batman : Gotham County Line, Outre tombe) tient de l'hommage à de multiples personnages, comme Frankenstein, (pour son corps-puzzle) et Freddy Krueger, à qui il emprunte le joli pull rayé de noir et rouge. Quant à son masque, certains membres du groupe Slipknot ne le renieraient pas ! Personnage tout aussi attachant qu'inquiétant, Simon Dark appartient déjà aux récits classiques d'horreur, à la croisée entre le fantastique et l'épouvante, évoluant dans un univers aux allures déjà bien connues. En effet Niles déroule la narration d'un genre qu'il a contribué à remettre au goût du jour, où les humains côtoient des créatures venus de l'au-delà et semblent largement dépassés par des enjeux surnaturels (Criminal Macabre, 30 jours de nuit, Hellspawn, 28 jours plus tard…). Quant à Hampton, le travail qu'il livre est des plus appréciables. Le peintre est bien connu des fans de comics (D-Day, le jour du désastre, Batman : Cris dans la nuit) et son graphisme très réaliste est parfaitement appuyé par les couleurs de Chuckry et Vozzo. Une intrigue à la sauce épouvante un peu convenue, mais sacrément bien illustrée, telle est la caractéristique de Simon Dark !
