L'histoire :
Holden Carver est un tueur. Sa carrière a commencé comme agent gouvernemental, missionné pour des Black Ops. Puis sa vie a pris un tournant définitif quand son système nerveux a absorbé les pouvoirs d’une amulette qui l’a rendu insensible à la douleur. Son corps s’est alors transformé en accu, capable de décharger l’énergie de la souffrance ou au contraire, de l’utiliser pour en faire un facteur auto-guérisseur. John Lynch, son boss, le seul à savoir qu’il est infiltré dans une organisation terroriste, vient de sortir du coma, consécutivement à une mauvaise balle. Il est désormais à-même de couvrir Carver, qui passait aux yeux de l’agence pour un renégat et qui est soupçonné par Tao, chef du cartel qu’il a infiltré, d’être une taupe. Quatre ans à se retrouver dans un étau, à sombrer peu à peu dans la paranoïa, conséquence logique de la perte de ses appuis. Quatre ans à survivre, seul contre tous…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 3 marque le tournant du destin de Carver : pris jusqu'à présent dans un étau entre son patron « au fraises » et son nouveau boss Tao, il a subi les évènements jusqu'à flirter avec la folie. Cet opus, qui démarre une seconde saison de 12 nouveaux chapitres, met en scène la réaction de ce sombre héros qui va finir par découvrir les raisons expliquant que Lynch et Tao se connaissent sur le bout des doigts et pourquoi ils se vouent une haine mutuelle sans borne. L'album débute bille en tête, avec une scène de braco des plus spectaculaires. On va aussi être gâtés par les développements psychologiques propres à chaque personnage. La relation amoureuse (et douloureuse) avec Miss Misery trouve un second souffle, encore plus de profondeur, et on se demande si elle sera sa perte ou au contraire sa rédemption... On continue à plonger dans les méandres de cette histoire où les manipulations succèdent et précèdent les trahisons, au moyen des nombreux flashbacks. L’histoire s'avère aussi complexe que tendue, mais il faut reconnaitre que la narration est tellement efficace qu'on ne décroche jamais. Le dessin de Sean Philips est un modèle de précision et d'élégance : il colle parfaitement au récit, en épousant les fluctuations dramatiques à merveille. Les couleurs viennent en appui et personne ne sera étonné de leur noirceur... Encore un super volet !