L'histoire :
Peter Parker est sans emploi depuis qu’il a trafiqué une photo. Pour être plus juste et plus précis, il a changé une photo pour sauver le maire J. Jonah Jameson, qui, pour le remercier, n’a rien trouvé de mieux que le dénoncer. Tout change du coup pour le Daily Bugle qui doit faire ses cartons. Le maire, ancien directeur du journal, arrive en plein déménagement. Il s’entretient avec Robbie et lui confie tout le journal, libre de droit. Un sacré cadeau ! Pendant ce temps, Parker tente de trouver un endroit pour vivre. Contacter une ex c’est pas terrible mais on peut toujours essayer. Et évidemment, ça ne fonctionne pas ! Il n’a pas plus de succès avec les amis qu’il n’a pas appelés depuis une éternité. Et pourquoi pas sa nouvelle petite amie Carlie? Il se rend donc chez elle mais elle refuse : leur couple est récent et elle ne veut pas tout gâcher en allant trop vite. Ne reste plus qu’une solution, qui le répugne : tante May. Mais qui dit May dit aussi Jay Jameson et l’humiliation d’expliquer son nouvel échec. Il se rend donc chez eux et est accueilli bras ouverts. Une autre bonne surprise l’attend : Dr. Jameson, la femme du maire a un rendez-vous au laboratoire Horizon avec le célèbre Max Modell. Peut être une opportunité pour Peter de rencontrer la sommité scientifique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini réédite l’arc de Spider-Man, Big Time, paru de 2010 à 2011. Dan Slott y opère une refonte du personnage avec des idées nouvelles et une modernisation plutôt osée. Ainsi, Peter Parker travaille enfin pour un boulot qui lui correspond au laboratoire Horizon, il gagne beaucoup et il a une nouvelle petite amie. Tout autour de lui, les choses changent également et de façon parfois très surprenante : tante May est mariée avec Jameson senior tandis que le fils, J. Jonah Jameson est désormais maire de la ville ! Et pour les vilains, on change tout et on recommence avec un nouveau Bouffon Vert, un Scorpion boosté et un autre Venom. Des petites nouveautés qui ont de quoi pimenter les trois histoires principales de ce récit et renouveler un peu les aventures de Spidey. Les scénaristes jonglent habilement entre l’ancien et le nouveau et ce vent de fraîcheur leur permet de créer des intrigues qui ont le vent en poupe ! En tête de gondole des trouvailles, on peut citer l’accent mis sur les expériences scientifiques et les découvertes qui en découlent. Parker a de la suite dans les idées pour renouveler ses costumes et ses gadgets et ça en jette ! Pour le reste, c’est du grand classique avec de l’humour, de l’action et beaucoup de rythme. Ce run est aussi connu pour les artistes qui ont apposé leur touche et notamment celle de Humberto Ramos. Le trait « tordu » et aérodynamique de l’artiste mexicain cadre plutôt bien avec l’homme araignée, même si on aura du mal parfois avec les visages anguleux des personnages féminins. On préféra le style plus classique mais redoutablement efficace de Stefano Caselli ou encore l’incroyable cauchemar visuel imaginé par Marcos Martin. Si on ne peut pas parler franchement de « temps fort » dans l’histoire de Spider-Man, cet arc moderne est néanmoins bien sympathique.