L'histoire :
Rien ne va plus dans la vie de l’étudiant aux pouvoirs arachnéens. Sa petite amie Gwen Stacy vient de le quitter pour se réfugier en Europe et fuir Spider-Man qu’elle tient pour responsable de la mort de son père. Son meilleur ami Harry Osborn, dépressif et rongé par la drogue, se retrouve dans un état critique. Pour couronner le tout, son plus grand ennemi refait surface et menace de révéler son identité secrète. La tête de Peter Parker n’est plus qu’une boule de nerfs prête à exploser telle une bombe toxique du Bouffon Vert. De plus, ce dernier n’est autre que le père de son ami, compliquant ainsi leurs affrontements. S’engage alors pour le tisseur une lutte éprouvante, usante tant sur le plan physique que psychologique. Quand finalement Gwen Stacy revient se réconcilier avec Peter Parker, le Bouffon Vert frappe à nouveau et commet l’irréparable en s’en prenant directement à elle. Fini les états d’âme. Ivre de rage, Spider-Man se lance à la poursuite de l’iconique démon ricaneur pour une ultime confrontation dont l’issue ne peut être que fatale. A peine l’affaire du Bouffon Vert est-elle réglée qu’une nouvelle menace du nom de Luke Cage ramène Peter Parker à la réalité. Sa vie effrénée de super-héros reprend son cours, il pourra désormais compter sur le soutien indéfectible de Mary Jane.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volume anniversaire des 60 ans de Spider-Man annonce avec un titre choc un tournant majeur dans la vie du personnage mais aussi dans le monde des comics. Dans les années 70, âge d’argent chez Marvel, Gil Kane a remplacé John Romita Sr. au dessin, bien que ce dernier nous gratifie encore de ses superbes illustrations de couverture. Le travail de Kane est remarquable car le changement graphique n’est justement pas trop remarqué. Il poursuit l’oeuvre de Romita avec de beaux dessins dans la pure tradition du pop art américain. Ce volume innove et c’est peu dire, en osant aborder des sujets tabous dans une Amérique puritaine tels que les ravages de la drogue et la misère sociale. Il torpille également le politiquement correct en faisant disparaître un personnage cher au héros. La belle et regrettée Gwen Stacy en fera ici les frais. Et par dessus tout, il introduit le premier super-héros afro-américain : Luke Cage ! Bien qu’un poil moralisateur, ces récits nous rappellent que les comics ont été créés pour porter des valeurs positives. On apprécie donc ce retour en arrière, dans un monde où les super-héros sont au plus proche des problèmes quotidiens de la population qu’ils protègent, sans surenchère de menaces apocalyptiques ni enchevêtrement d’univers parallèles. Si Gwen Stacy n’en fait plus partie, elle restera à jamais dans le cœur de Peter Parker et celui des fans. Tout comme le premier, ce deuxième volet ravira les connaisseurs nostalgiques des premières heures.