L'histoire :
Jean Dewolff a toujours rêvé de faire plaisir à son beau-père, un ancien flic. Au grand dam de sa mère qui a toujours connu l’angoisse de perdre celui qu’elle aime, elle a passé les concours et a été reçu à la police. Elle est rapidement devenue capitaine, mais malgré tous ses efforts, elle n’a jamais réussi à faire sourire son beau-père. Elle sait qu’il est pourtant très fier d’elle mais il réserve sa joie pour le jour où elle deviendra la première commissaire du pays. Cependant, sa carrière s’arrête net quand on la retrouve morte dans son appartement, abattue de deux coups de chevrotine. Peter Parker ne se doute pas de ce qui est arrivé à son amie. Il croise M. Popchik dans la rue, le colocataire de tante May. Les deux hommes échangent quelques amabilités et quand le vieil homme tourne les talons, le sens d’araignée alerte Peter : il est agressé par une bande de jeunes voleurs. Il arrive trop tard mais il ne laissera pas ces énergumènes s’en tirer à si bon compte. Avec le costume du Spider-Man, il ne met pas longtemps à les arrêter et les mettre hors d’état de nuire. C’est alors qu’il apprend la terrible nouvelle : on a assassiné Jean Dewolff !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection en hommage aux 60 ans de Spider-Man continue avec ce tome trois. Et on avance toujours plus dans le temps pour aboutir ici aux années 80. Ce tome recueille les numéros #100-136 de The Spectacular Spider-Man. Encore une fois, le choix des titres est parfaitement cohérent et constitue un formidable témoignage d’une époque et de l’évolution du comics. Avec l’apparition du nouveau super vilain le Rédempteur, c’est toute une page qui se tourne. Exit les récits pour enfants : la violence est ici très crue et le vilain assassine sans vergogne à grands coups de fusil à pompes. Comme le symbole d’un ton qui n’assume pas totalement sa propre violence, ce nouvel ennemi se confesse régulièrement et le personnage est sans arrêt tiraillé entre son bon côté et sa terrible deuxième identité. Spider-Man lui-même se fait beaucoup plus dur – son costume est noir de jais – et « pète les plombs », gagné par ce climat latent de haine et de sang. Ce changement radical donne un récit à haute tension, renforcé par la présence d’Electro et de Daredevil. Rich Buckler et Sal Buscema optent eux aussi pour un style très adulte avec un graphisme puissant où chaque personnage, à commencer par Peter Parker, a une vraie gueule de cinéma. Les acrobaties du Spider-Man vous en feront voir de toutes les couleurs. Un épisode une nouvelle fois marquant dans la longue carrière de Spidey.