L'histoire :
Cletus Kasady alias Carnage est une fois encore parvenu à s'échapper. Il a atteint une île isolée et à l'allure paradisiaque. Alors qu'il s'enfonce dans une jungle luxuriante, il essuie une nuée de flèches et finit par être capturé... Peu après, l'équipe anti-Carnage arrive elle-aussi au même endroit. À peine ont-ils posé un pied sur la plage que Jubulile a un drôle de pressentiment. Elle sent qu'une chose atroce s'est déjà produite en ce lieu et cela remonte à beaucoup plus loin. Explorant eux aussi la forêt, ils atteignent un cimetière. Ils y trouvent même un journal de bord mentionnant la présence d'indigènes très agressifs. Soudain, plusieurs monstres sortent des fourrés et les attaquent. Toxine leur oppose une belle résistance mais leur nombre toujours plus croissant force les autres à l'aider très vite. Une fois les indigènes éliminés, ils poursuivent leur route et aperçoivent alors que Carnage a été capturé et se trouve au milieu d'un bûcher. Suivant la trace du groupe, Raze attend le moment opportun pour les agresser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les éditeurs mainstream sont souvent ralliés pour le manque de prise de risques, il arrive parfois que certains titres se veulent plus originaux et moins attendus. C'est le cas de Carnage que le scénariste Gerry Conway a emmené vers un style plus proche de l'horreur. Après deux premières sagas convaincantes, cette troisième et dernière vient achever le parcours de ce symbiote au goût prononcé pour la violence et le sang. Cette fois, il se cache sur une île, lieu qui est habité par des indigènes très particuliers. Lorsque débarquent ensuite les Toxine et autres Man Wolf qui sont à la poursuite du symbiote, l'histoire peut vraiment débuter. Reprenant les codes du genre avec une application indéniable, le récit se perd très vite en terme d'enjeux. Les personnages ne sont que dans la réaction et les différents rebondissements nous paraissent mal placés ou même inintéressants. Cette baisse de qualité se retrouve aussi au niveau des dessins de Mike Perkins. L'artiste britannique nous laisse avec un épisode introductif très laid avant de redresser la barre progressivement. Maladroite et pas aussi bien fignolée, cette ultime aventure du duo d'auteurs ne fera que vous divertir bêtement, sans pour autant vous marquer réellement.