L'histoire :
Décidément, Kevin Hawkins n’a pas moyen d’avoir un petit moment d’intimité chez lui. Il est encore menacé par divers groupuscules irlandais, qui finissent par s’entretuer suite aux dissensions internes de leur groupe. Dans l’espace, le Porteur d’Authority aperçoit un drôle d’être qui jette des tartes à la crème sur chacun des membres du vaisseau et qui termine en état de choc. Seul Midnighter réussit à esquiver les pâtisseries, trouvant refuge sur Terre. Appelé par sa chef (le fantasme de Kevin), l’agent du SAS doit retrouver le seul membre d’Authority encore en état et le ramener à la base. Il se demande encore une fois pourquoi ça tombe encore sur lui. Il finit par se rendre dans une grotte où se cache Midnighter. Gravement blessé, ce dernier confie à son sauveur que ses pouvoirs ne marchent plus et même pire : ses blessures ne se referment pas. Tous deux partent en voiture en direction du QG. En route, des soldats encerclent le véhicule, ce qui parait pour le moins étrange à Kevin étant donné qu’il s’agit de ses troupes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initiée par Warren Ellis et Bryan Hitch, la série Authority a bénéficié de la participation de nombreux auteurs renommés pour imaginer la suite des aventures inédites de ces super héros. Avouons cependant qu’avec l’arrivée au sein d’un titre dérivé, de Kevin Hawkins, personnage de tempérament imaginé par Garth Ennis, le résultat sent la poudre ! Le héros est provocateur, homophobe (un chouïa), sexiste (un tantinet) et incroyablement gaffeur. Bref, cet Authority Kev a immédiatement attiré la sympathie des lecteurs. Après un premier opus réunissant les deux mini séries (Kev et More Kev), sa suite débarque aujourd’hui en France : Kevin le magnifique. Et avec elle, une bonne dose d’humour bien trash. Ennis réussit une fois de plus à délivrer un récit efficace où la violence et les situations cocasses sont nombreuses. Le scénariste irlandais n’hésite pas, une fois de plus, à montrer l’idiotie du conflit qui a si longtemps ravagé l’Ulster. La provoc’ est donc toujours de mise, sans jamais tomber dans les excès de certains volets de The Boys. Concernant les dessins, exit Glenn Fabry qui ne s’occupe plus que des couvertures ; bienvenue à Carlos Ezquerra, qui propose un trait assez proche de son prédécesseur, bien que moins fignolé. Cette nouvelle aventure devrait assurément plaire aux amateurs de Garth Ennis et d’Authority.