L'histoire :
Au sud de l'île de Jan Mayen, un sous-marin norvégien découvre une énorme anomalie au fin fond de la mer avant d'être porté disparu. Envoyé là-bas par l'armée anglaise avec un équipage de quelques hommes, Ken retrouve l'épave du submersible, peuplée de nombreux cadavres. En explorant un peu plus loin, les militaires finissent par tomber sur un gigantesque bâtiment. Celui-ci n'est autre que le Porteur, le vaisseau inter-dimensionnel de l'équipe de super-héros The Authority. Jack Hawksmoor et les autres se sont écrasés dans cet univers parallèle et y sont coincés du fait d'un déficit d'énergie. Utilisant les portes de téléportation du Porteur, Midnighter se rend dans le petit submersible et ramène Ken à bord de leur vaisseau. Le militaire a été conduit dans le Porteur pour observer la réunion des membres de The Authority et l'approche qu'ils doivent suivre dans cette dimension. Mais ils n'ont guère le temps d'évoquer les possibilités qu'Appolo se fait abattre en Afghanistan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 1999, la série The Authority a connu de nombreux cycles scénarisés par des auteurs prestigieux comme Warren Ellis ou Mark Millar. Se déroulant chronologiquement après les événements de Révolution, L'année perdue envoie les différents super héros dans des dimensions parallèles. Introduit par Grant Morrison, le récit (prévu en deux tomes) est dans un premier temps assez agréable mais la suite se révèle par contre bien moins passionnante. Dès le troisième chapitre (sur les 7 qu'il contient), Morrison est remplacé par Keith Giffen, et ce dernier s'en sort malheureusement moins bien. Les rebondissements sont chaotiques et l'intrigue générale ne semble quasiment pas avoir progressé. Si l'ennui est habituellement absent des comics The Authority, il est cette fois-ci bien présent. Les lecteurs les plus assidus auront cependant droit à un titre à l'action ininterrompue. Divers auteurs illustrent cette première moitié de diptyque. On retrouve des noms prestigieux comme Gene Ha (correct) ou Darick Robertson (pas mal), et aussi d'autres moins populaires tels Jonathan Wayshack (moyen) ou Joel Gomez (pas adapté). Le visuel est donc décevant lui aussi et ne rattrape pas un scénario trop faible. Dommage, car les débuts imaginés par Grant Morrison étaient prometteurs... A signaler également le choix peu judicieux de cette couverture aux couleurs flashy alors que de très belles, dont notamment une d'Arthur Adams, figuraient à l'intérieur en bonus...