L'histoire :
L’équipe d’Authority se voit confier une nouvelle mission, après avoir sauvé l’Humanité à plusieurs reprises : celle de gouverner les Etats-Unis. Cela ne se fait par sans heurts, leurs idées pour redresser l’économie du pays sont sujettes à polémiques et provoquent la vive opposition de certains élus. Mais cela n’est rien à côté de ce qui arrive à Philadelphie, en proie à de fortes manifestations. A leur tête, Paul Revere et ses Enfants de la Liberté ont décidés de montrer leur mécontentement en lançant de véritables émeutes contre les autorités. Jack Hawksmoor a beau être Président, il ne peut laisser passer cela et se rend sur place avec les autres membres d’Authority. Il utilise alors le porteur et arrive à Philadelphie où la situation dégénère. De son côté, Swift est gravement blessé lors d’un combat aérien contre un des Enfants de la Liberté. Midnighter est averti de la situation et en prenant le porteur demande à ce qu’on l’envoie près de Jack. Une surprise de taille l’attend : il se retrouve dans un futur où il est dictateur ! Apollo arrive près de lui et lui demande de retourner à son époque et de séparer Authority…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créée en 1999 par Warren Ellis et Bryan Hitch, la série The Authority, dérivée de Stormwatch (inédit en France), nous montre une version alternative et quelque peu provocatrice de l’image classique des super héros. Si l’équipe a vu quelques changements depuis les débuts, elle est dans ce nouveau diptyque composée de 6 membres : Jack Hawksmoor, Midnighter, Apollo, Swift, Jeroen le docteur et Angie l’ingénieur. Le scénariste Ed Brubaker place ses anti-héros à la tête des Etats-Unis, œuvrant pour créer un monde meilleur. Ce postulat est d’autant plus intéressant que ses personnages, pour certains arrogants, ont parfois tendance à être un brin totalitaire. La narration est vive et l’intérêt est relancé en permanence par des rebondissements bien sentis, comme par exemple le passage où Midnighter se retrouve téléporté dans le futur. Pour illustrer cette histoire, Dustin Nguyen propose des traits assez fins et un encrage propre. On pouvait redouter une forme d’élitisme pour la saga, qui n’aurait alors concerné que les fans de la première heure, mais Brubaker réussit le pari de la rendre accessible et suffisamment passionnante. A suivre…