L'histoire :
Peter Parker est vraiment au fond du trou. Il a perdu son costume de Spider-Man et il a beau faire, il ne trouve pas de quoi en refaire un autre. Qu’il se fasse passer pour un catcheur, un collectionneur ou un fan de Spidey, il n’arrive à rien. Ce n’est pas lui qui va confectionner lui-même un nouveau costume c’est impossible ! Ni Mary Jane car depuis qu’elle a rompu, ils sont un peu en froid. Alors qu’il traine les pieds pour aller en cours, Eddie veut lui parler. Mais Parker refuse de l’écouter : il n’as pas oublié ce qu’il s’est passé il y a quelque temps avec lui. Le cours est d’un ennui ! Et voir Mary est une véritable torture. Il ne peut s’empêcher de faire la moue avec la tête des mauvais jours. A tel point que son ex le regarde avec tristesse et lui écrit un mot discrètement et à distance. Est-ce que ça va ? Peter, fatigué de tout ça, répond par le même procédé mais beaucoup plus sèchement. Cela t’intéresse ? Meurtrie, Mary répond : Bien sûr que cela m’intéresse. Peter lui demande pourquoi. Elle prend le temps d’écrire mais elle n’a pas remarqué que la prof a vu leur manège. Elle confisque la feuille et se permet de lire tout haut leurs messages à la classe. Quelle foutue journée !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition à mini prix de la série Ultimate Spider-Man continue avec le tome 4. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Brian Michaël Bendis n’a jamais été aussi virevoltant dans ses productions que lorsqu’il a créé le concept Ultimate. Cette refonte moderne du plus célèbre des super-héros Marvel continue à nous enchanter. Que ce soit dans la narration ultra fluide, rythmée et prenante ou dans les réécritures des grandes pages des comics classiques, on se régale à chaque page. Tout est parfaitement orchestré avec une écriture au cordeau et un enchaînement parfait des moments de calme, de combats et de rebondissements. Cet opus envoie encore du lourd avec le retour de Wilson Fisk mais aussi avec l’arrivée de Black Cat. On a même le droit à une page étonnante et inédite : Spidey rencontre les X-Men et ce grand moment tourne vite au ridicule tant notre super-héros préféré est impressionné par la bande de Charles Xavier. C’est donc un modèle de comics super-héros avec une narration tout simplement parfaite. Bendis ajoute néanmoins des très grands moments d’introspection, pleins de sensibilité. On assiste donc à un superbe parcours de couple, compliqué et touchant, entre Mary Jane et Peter Parker mais la palme d’or revient à Tante May qui se confie à un psy dans un monologue déchirant et tellement juste sur ce que peut vivre un parent. Mark Bagley est au diapason de ce chef d’œuvre d’écriture avec un graphisme voltigineux et créatif. Les aplats noirs et les visages anguleux sont du plus bel effet, à part quand il s’agit de représenter Felicia Hardy, bien moins belle qu’Elektra. Néanmoins, avec une réédition aussi géniale et aussi peu chère, on s’excuse de dire vulgairement qu’on a… de la chatte !