L'histoire :
Le conflit entre les Avengers et les X-Men a fait une victime de rang en la personne de Charles Xavier. Celui qui fut le leader de la cause mutante est mort des mains de Scott Summers, son fidèle bras-droit. Une cérémonie est organisée à l'école d'enseignement supérieur pour mutants. Wolverine y tient un discours pacifiste et vibrant. Peu après, Alex Summers est convié par Captain America et Thor à les rejoindre à la tour des Avengers. La Bannière étoilée souhaite montrer à la population que les tensions entre les deux clans sont désormais chose oubliée. Pour cela, il souhaite forger une équipe composez de membres des deux groupes et pour la diriger, qui de mieux que Havok ? Si Alex refuse dans un premier temps, un attentat à New-York est causé par Avalanche, précipite la formation de cette nouvelle équipe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De nombreux crossovers ont souvent eu très peu d'impact sur l'univers dans lequel ils prennent place. Avengers vs X-Men a bousculé les plans de la Maison aux idées qui a lancé dans la foulée Marvel Now, un événement éditorial qui a remis à zéro le compteur de pas mal de séries, sans pour autant oublier tous les événements passés. Pour mettre en avant la fin des hostilités entre les deux groupes de héros, c'est à Rick Remender, le scénariste du Punisher entre autre, que fut confiée la tâche d'imaginer les aventures de cette nouvelle team. Première surprise, la direction de l'équipe est confiée à un revenant : Havok. Le frère de Cyclope se faisait porter pâle depuis des années, le voici de retour en leader d'un groupe où les tensions sont nombreuses. Bien sûr, le casting est prestigieux avec Captain America, Thor, Malicia, la Sorcière Rouge et l'indispensable Wolverine. Pour souder ce beau monde, rien de tel qu'une menace comme Crâne Rouge, boosté cette fois-ci par de nouvelles capacités dont nous ne vous dirons pas l'origine. Le scénario est globalement intéressant et bénéficie de dialogues de qualité. Remender prépare également la seconde phase de son histoire dès la fin du 4ème épisode, l'album en contient 5, et annonce une ère encore plus spectaculaire. Aux dessins, John Cassaday ne livre pas la prestation la plus convaincante de sa carrière. L'artiste a eu énormément de mal à tenir le rythme des deadline et certaines cases souffrent parfois d'un manque de détails. Si l'ensemble est assez moyen, il souffre surtout de la comparaison avec Olivier Coipel, qui se charge du dernier chapitre et hausse le niveau. La série sera illustrée par la suite par l'excellent Daniel Acuña, chose rassurante. Uncanny Avengers n'est pas la série triple A attendue mais dispose cependant de suffisamment de qualités pour que l'on poursuive la lecture. Surtout que la suite est bien plus convaincante...