L'histoire :
Les Uncanny Avengers ont donné de leur personne pour mettre fin aux manigances de Kang. Havok est désormais défiguré, Malicia possède l'âme de Wonder Man en elle et de nombreux partenaires ont été blessés. Le pire touche sans nul doute la Guêpe et Havok qui, dans un futur alternatif, ont eu une petite fille et l'ont perdu. Alors qu'il y a toujours eu des tensions entre la Sorcière Rouge et Rogue, les deux femmes semblent désormais s'entendre. Janet et Alex essaient reprendre goût à la vie. Alors qu'ils repensent sans cesse à l'enfant qu'ils n'ont plus, Immortus apparaît. Ce dernier les prévient qu'il est capable de provoquer les conditions de la naissance de Katie mais qu'un danger pourrait bien remettre en cause tout cela. Crâne Rouge, qui a dernièrement ingéré les pouvoirs psychiques du défunt professeur Xavier, va lancer une campagne de terreur sur le monde. La première étape est la création de camps pour mutants et Inhumains sur l'île de Genosha...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Maison aux idées a, durant des années, confié l'écriture des crossovers à Brian Michael Bendis. Depuis le lancement de Marvel Now, chaque événement est écrit par un auteur différent. Après Jonathan Hickman et Jason Aaron, c'est au tour de Rick Remender d'imaginer des épisodes capables de secouer le Marvelverse. En charge d'Uncanny Avengers, le scénariste prépare logiquement sa série à l'approche d'AXIS. Le précédent arc narratif, Pour venger la Terre, était tellement réussi qu'on attendait avec intérêt sa suite. Malheureusement, le résultat est bien moins percutant. Ce cinquième tome se compose de plusieurs épisodes venant d'Uncanny Avengers mais aussi de deux chapitres de la série Magneto écrits par Cullen Bunn. Ceux-ci se distinguent par une atmosphère incroyablement sombre et une violence plus grande que dans le titre de Rick Remender. Espérons que les autres chapitres de Magneto soient publiés par la suite en librairie. L'histoire remet en selles Crâne Rouge et nous montre enfin ce dernier mettre ses plans à exécution. Si l'idée de base est intéressante, le développement du récit est bien moins efficace. Reprenant en partie certains éléments disséminés depuis des mois, Rick Remender rend une copie bien moins précise et certains rebondissements semblent même arriver de manière impromptue ou expédiée. L'enchaînement des différents dessinateurs n'aident pas non plus à s'immerger dans la lecture de ce prélude. Pourtant, des artistes de renom répondent présents comme Daniel Acuña, Paul Renaud, ou Gabriel Hernandez Walta. Une déception donc, qui préfigure une autre déconfiture ?