L'histoire :
Nate Slaughterhouse est gravement blessé lors d'une mission militaire. Sauvé par Kitty Rosson, son capitaine mais aussi sa femme, son corps est ensuite entièrement reconstruit avec la dernière technologie cybernétique. Il est ce que l'on appelle désormais un mandroïd. Ne pouvant plus accepter de participer à des guerres sanglantes, il démissionne et déménage à Mega-City One avec Kitty et leur fils Tommy où ils trouvent un petit appartement dans un quartier malfamé de la ville. Un jour, ils reçoivent la visite d'une jeune femme, bien sous tous rapports, qui vient leur proposer une assurance contre les agressions d'étrangers ou de résidents. Au vu du prix exorbitant, celle-ci se fait limoger sans ménagement. Plus tard, alors que Kitty avait rendez-vous chez un éventuel employeur, la femme de Slaughterhouse met longtemps à revenir. Inquiet, Nate appelle là-bas mais le recruteur n'en sait pas plus. Alors qu'un incendie volontaire est déclenché devant la porte de leur appartement, Slaughterhouse fait la rencontre des juges et d'un en particulier : Dredd...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection US comics de Soleil continue de s'étoffer avec la sortie de ce second album de Judge Dredd. Après un premier opus regroupant diverses histoires courtes issues des années 80, ce nouvel album présente deux mini-séries créées en 2005 et 2007. Mettant en personnage principal un ancien soldat d’élite démissionnaire devenu mandroïd, un homme doté d'un corps cybernétique, l'histoire envoie ce dernier à Mega City One, ville où les juges font régner la loi. Pourtant, peu après son arrivée, lui et sa famille vont connaître bien des problèmes, à commencer par la disparition de sa femme. Scénarisé par l'un des créateurs de la série, John Wagner, le récit montre une véritable noirceur. L'aspect déprimant de Mega City One est intensifié par les aléas qui arrivent à Slaughterhouse. La première moitié de l'ouvrage est vraiment très prenante, assez violente mais également touchante par instants. Une véritable réussite qui baisse un peu en régime dans la dernière partie de l'ouvrage qui, du coup, penche plus dans la SF classique. Les différents dessinateurs s'en sortent bien mais on notera surtout l'excellent travail de Kev Walker qui lorgne parfois sur un style Mignola. Même si les juges ne sont pas omniprésents, l'album permet cependant d'en voir certains aspects sous un angle inédit. Un très bon album de Judge Dredd qui du coup pourra parfaitement toucher les amateurs comme les néophytes.