L'histoire :
Mega-City One est une ville gigantesque où le crime rode dans chaque rue. Afin de faire régner la loi, des hommes armés et entraînés, les « Judges », n’hésitent pas à utiliser les grands moyens pour faire trépasser ceux qui se livrent à des actes illégaux. L’un d’entre eux est réputé dans la ville pour ses méthodes expéditives. Son nom est Judge Dredd. Par exemple, lors d’une patrouille dans Mega-City one, il réprimande sévèrement un type qui court dans une zone où l’on doit légalement marcher : il lui explose la jambe à coups de fusil. Après tout, la loi, c’est lui ! Il est également appelé à interpeller des joueurs de love machine. Dans ce jeu de contrebande, lorsque l’on pose ses doigts sur les neuro-touches et qu’on attend le bon moment, on ressent des pulsations électriques provoquant le plaisir du joueur. L’homme de loi débarque donc dans le bar où l’on s’y adonne. Il se fraie un passage à grand coup de matraque, et finit par trouver un joueur qui dépasse tous les niveaux, un jeune homme sourd, aveugle et muet. La pratique étant prohibée, Dredd fait son métier avec son flegme habituel et lui explose la tête.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Judge Dredd existe depuis le second magazine 2000AD, qui a été créé par Pat Mills (Requiem, Slaine), en 1977. Elle se compose de plusieurs histoires se déroulant dans un futur post-apocalyptique ultra-violent où les forces de l’ordre, les « Judges », sont des autorités indiscutables, dotées du permis de tuer sans condition. Mais contrairement à James Bond, ceux-ci sont équipés d’armes de gros calibres, provoquant des dégâts plus qu’impressionnants. La série est néanmoins absente de nos librairies depuis le milieu des années 90 et l’adaptation cinéma ratée (avec Sylvester Stallone). Judge Dredd s’offre donc un come-back grâce à la collection US comics de Soleil (US… bien que la série soit en réalité anglaise). Pour ce premier opus, l’éditeur a choisi de réunir divers récits quasiment tous illustrés par Simon Bisley et scénarisés par John Wagner et Alan Grant. Les diverses histoires sont assez courtes (6 pages en moyenne). Elles partagent toutes la violence et l’humour comme caractéristiques principales. Pas très subtiles, celles-ci n’en restent pas moins bourrées d’allusions au contexte de des années 80 et n’hésitent pas à les trashiser. Le meilleur exemple est Bimba, une version totalement déjantée de Bambi, ainsi que les nombreuses références faites au métal. Visuellement, les planches sont impressionnantes ; seules les couleurs un peu criardes (d’époque) et les énormes onomatopées risquent de heurter les jeunes lecteurs. Judge Dredd revient, avec une couverture magnifique de Clint Langley, et les amateurs de comics old school sont avertis. La loi, c’est moi (dixit Dredd lui-même).