L'histoire :
L'album contient deux récits (qui n'ont pas de titre) :
- Dans le premier épisode et alors que les tortues se vantent chacune de leurs capacités au combat, leur maître - Splinter - décide de leur apprendre l'humilité en les obligeant à échanger leurs armes. Les élèves vont apprendre leur leçon quand elles vont être confrontées à un groupe de robots entraînés à contrecarrer leurs techniques respectives...
- Dans le deuxième épisode, les rues de New York sont envahies par une végétation d'origine inconnue. C'est en se portant au secours des habitants pris au piège que les tortues vont être attaquées par Snake l'Herbe, un humain transformé en hybride végétal. Ce n'est qu'en comprenant leur propre nature et la force qu'elle leur confère que les ninjas pourront prendre le dessus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Personnages créés il y a déjà trente ans par Kevin Eastman et Peter Laird, les Tortues Ninjas font depuis déjà un bon moment partie intégrante du paysage culturel pop de nos comics et de nos écrans. Ici, les éditions Soleil nous proposent ces nouvelles aventures, adaptées de la dernière série animée en date diffusée par la chaîne Nickelodeon. Ce type d'adaptation est en général un pari risqué mais il faut bien admettre qu'il est ici plutôt gagné. Le graphisme est coloré et les actions pleines de dynamisme. Le dessin de Dario Brizuela (habitué aux adaptations de séries animées comme Green Lantern ou Scoubidou) n'est pas toujours parfait - on observera des problèmes de finition ou encore de proportion ici et là - mais c'est pêchu et c'est surtout ça qu'on attend dans une aventure de ninjas urbains. Les histoires, elles, veillent à distiller des morales simples mais jamais simplistes (l'importance de notre place dans le monde et par rapport aux autres). Surtout, ces histoires évitent l'écueil visant à ramener les tortues ninjas à des monstres de foire se goinfrant de pizzas et en fait des ninjas en devenir, impétueux et sympathiques. Un bon album, donc, auquel il manque peut être juste un "cowabunga" bien placé ou deux pour parfaire l'enthousiasme des fans de longue date.
