L'histoire :
Octobre 1952. Edward et Colin sont deux jeunes hommes à l'esprit libre qui se baladent dans la campagne irlandaise. Alors qu'ils profitent de leur passage auprès d'un petit village pour aller au pub, ils sont les détonateurs d'une baston générale et fuient avant que leur tour ne soit venu. Courant à tout rompre, ils finissent par atteindre les ruines d'une vieille maison située aux abords d'une grande crevasse. Colin trouve un vieux livre dans les gravats et l'ouvre. A l'intérieur, se trouvent les écrits du dernier propriétaire des lieux, un certain Byron Gault. Il vivait ici avec sa sœur Mary et son chien Pepper. Il avait acheté cette belle bâtisse pour une bouchée de pain et ne pensait pas qu'un jour, il le regretterait au plus haut point. Par une nuit, des vibrations se firent sentir dans la maison, sans que cela ne puisse être expliqué. Si une légende des environs disait que c'était le Diable qui avait construit la maison, il n'en avait que faire. Pourtant, Byron se promena un soir avec Mary et Pepper. Le chien fut attiré par un mouvement dans des taillis assez proches. L'homme s'en approcha et vit au loin un être nu, dressé sur deux pattes et à la peau laiteuse. Byron continua de se rapprocher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec une introduction du toujours brillant Alan Moore que l'on découvre La maison du bord du monde, une adaptation d'une célèbre histoire de William Hope Hodgson. Le scénariste des fameux Watchmen y fait mention de l'importance de cette œuvre dans la littérature horrifique. On comprendra mieux le choix de Richard Corben de se réapproprier (avec Simon Revelstroke) ce récit de genre. L'histoire a été remaniée pour l'occasion et l'on suit ainsi deux hommes qui tombent par hasard sur les ruines d'une maison située aux abords d'une gigantesque crevasse. Ceux-ci découvrent un manuscrit dans lequel un type y fait mention de l'existence de drôles de créatures. Le récit est habilement mené par les deux auteurs et installe un climax étonnant où la folie devient omniprésente. Le lecteur aura tout le loisir de chercher à connaître la vérité, le narrateur est-il fou ou bien ce sont les autres ? Richard Corben est toujours aussi en verve et illustre des créatures toutes plus fantastiques et horribles les unes que les autres. Ses cadrages sont audacieux et participent à l'installation de cette ambiance paranoïaque. La maison au bord du monde était un classique du genre littéraire, il le devient aussi grâce à un artiste culte et reconnu comme Corben.
