L'histoire :
La grande fusillade n'a pas tué tout le monde. Malgré une balle prise dans le buffet, Lono a survécu. Il n'est plus aux USA désormais mais au Mexique, où il a trouvé refuge dans un monastère. Là-bas, le père Manny Perez fait son possible pour éduquer les nombreux orphelins qui lui ont été confiés. Il arrive même dernièrement que des nourrissons soient déposés au monastère. Il s'agit souvent d'enfants de petits malfrats. Une organisation criminelle se fait d'ailleurs de plus en plus présente ces derniers temps. La police s'inquiète de la multiplication de cadavres dans le secteur. Sœur June doit prochainement arriver en ville et Lono est chargé de la récupérer. L'ancien Minuteman ne s'attendait pas à ce qu'elle soit si jeune. Tous les deux repartent en direction du monastère lorsqu'ils tombent sur le cadavre d'un homme écorché vif. La nuit venu, Lono se rend en ville, boire un verre. Accoudé au comptoir, il mate la petite amie d'un voyou qui le menace avec son arme à feu peu après. Ce dernier est venu récemment à l'orphelinat pour exiger que le père Manny Perez leur concède du terrain pour que leurs activités croissent plus encore...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Véritable série culte du label Vertigo, 100 Bullets s'est enfin conclue en France il y a de cela quelques mois. Aux USA, le titre était déjà terminé depuis plus de 5 ans lorsque l'équipe créatrice a choisi de se réunir une fois encore pour imaginer un récit court et annexe à 100 Bullets. Le scénariste Brian Azzarello se penche ainsi sur le sort de Lono le Minuteman qui, jusqu'aux dernières nouvelles, s'était pris une balle dans le buffet lors de son duel face à Dizzy. nous retrouvons ainsi le grand costaud au Mexique où il joue les frères au sein d'un monastère faisant aussi office d'orphelinat. Le souci est qu'un cartel de la drogue arrive en ville et souhaite obtenir toujours plus de terrain, dont celui du monastère. Sans atteindre l'excellence des récits de la série mère, ce Brother Lono reste néanmoins très efficace. Azzarello dépeint toujours avec une grande facilité la panoplie de criminels qui jonchent son histoire. Si l'ensemble est bien fait, on regrettera cependant le manque total de fraîcheur du récit, on est en territoire connu mais pas en terrain conquis. Les rebondissements manquent d'impact et hormis pour les fans absolus de 100 Bullets, l'album n'a pas de côté indispensable. Visuellement, Eduardo Risso réalise comme toujours une très bonne prestation, avec des cadrages parfaits, un trait soigné et des détails amusants glissés ici et là. A trop vouloir respecter son chef d'œuvre, Brian Azzarello n'a peut être pas eu le cran de bousculer tout l'univers qu'il avait établi jusqu'ici. Brother Lono reste donc au final un épilogue luxueux mais prévisible.