L'histoire :
Renée Montoya, ex-flic de Gotham, et Victor Sage, alias the Question, sont sur la piste de l'organisation criminelle Intergang. Leur enquête les emmène dans un pays à la réputation sulfureuse, le Kahndak, dont le souverain est un dictateur qui n'est autre que Black Adam. Ce Meta Humain vieux de plus de 2000 ans est doté de pouvoir divin. Les deux américains ont la surprise de trouver sur place une population heureuse, chantant les louanges de son dirigeant et de sa compagne. Étonnés mais toujours déterminés, les détectives poursuivent leur investigation mais tombent dans un piège tendu par Intergang. Or, les exécutions sommaires ont toujours lieu au Kahndak... Le professeur Magnus reçoit la visite d'agents gouvernementaux qui souhaitent faire main basse sur sa technologie d'animation des métaux. Après un refus catégorique, le créateur des Metal Men reçoit des menaces. Il tente de trouver conseil auprès de son ancien mentor et désormais génie du mal, le professeur T.O. Morrow, actuellement interné dans une structure pour scientifique fou. Mais, à sa grande surprise, Morrow s'est évadé en lui laissant un courrier contenant une énigme mathématique... Booster Gold n'arrive à rien dernièrement et voit la population de Métropolis le conspuer. Pire, lui qui est soucieux de son image, un nouveau héros nommé Supernova lui vole systématiquement la vedette, l'énervant prodigieusement. Une bagarre éclate entre eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand on a une ambition artistique et les moyens de la réaliser, il ne faut pas s'en priver. Quand en plus de cela, certains des meilleurs auteurs de comics se lancent dans un projet fou, le résultat est fatalement hors norme. 52 a donné une opportunité majeure aux auteurs de jouer avec des personnages considérés comme secondaires et particulièrement faillibles, permettant d'avoir une vraie tension dramatique. Contrairement à un Superman ou une Wonder Woman indestructibles, impossible ici de savoir si les héros ne seront pas sacrifiés dans le prochain chapitre. Leur sort reste à chaque page incertain et bon sang, que ça fait du bien ! 52 offre aux lecteurs la possibilité de découvrir ces héros du décor dont les psychés sont explorées avec maestria par le quatuor Grant Morrison / Geoff Johns / Greg Rucka / Mark Waid qui les poussent dans des situations surprenantes et souvent inconfortables. Ainsi donc, on retrouve le trio Starfire, Animal Man et un Adam Strange, désormais aveugle, perdus dans l'espace avec peu d'espoir de s'en sortir quand vient à leur rescousse… Lobo qui aurait récemment trouvé la foi. Quel inconfort plus grand que celui-là ? Et quel génie d'introduire des mélanges aussi détonants dans les pages de ce livre. Seulement, le tour de force est de réussir à donner un ton dramatique à cette rencontre. Le récit va également concerner en grande partie Black Adam et sa nouvelle famille. Le caractère divin et les questions de pouvoir que supposent ce statut est abordé avec une grande subtilité tout en respectant les canons du genre en terme d'actions. Quant aux artistes qui interviennent, que dire si ce n'est que nous avons affaire à des valeurs sûres, de Joe Bennet à Keith Giffen (qui gère en plus tout le découpage de la série !) en passant par Phil Jimenez ou Brian Bolland. Par conséquent, le contenu graphique tient toutes ses promesses ! De plus, comme dans le premier tome, l'éditeur a eut l'excellente idée d'insérer entre les chapitres des interventions des auteurs nous expliquant la genèse de l'œuvre. Ce 52 est passionnant, à tel point qu'on imagine la torture que cela a due être pour les lecteurs de n'avoir qu'un épisode par semaine ! Nous avons a chance d'en avoir un peu plus, ce qui doit bien nous faire 52 raisons de sauter dessus !