L'histoire :
La vie est dure pour lui. Si loin de chez lui, si loin de son époque. Chaque jour est une survie et chaque moment une quête pour tenter de vivre. Mais quel est le plus grand danger ? Les animaux préhistoriques ou l’homme qui est devenu son éternel adversaire ? Mais il l’a toujours sous-estimé et il sait qu’il remportera ce combat un jour ou l’autre. La nuit, le velociraptor le poursuit impitoyablement, sa longue gueule bardées de dents acérées grande ouverte. Il parvient à arriver devant le gouffre et il saute sur une liane. Le dangereux dinosaure continue à courir et tombe dans le vide dans un lent hurlement. C’est loin d’être fini pourtant. Il parvient à faire du feu dans une grotte mais il est rapidement attaqué par des chauve-souris géantes. Il a beau lutter, il est submergé par le nombre. Il tombe sur le sol, la tête en sang et des morsures profondes un peu partout. Il sent qu’il va mourir et il revoit alors le commencement de tout ça, quand on lui a donné cette mission si particulière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant dernier tome pour le nouveau Lee Bermejo, A Vicious Circle. Ce récit, mâtiné de science-fiction, nous avait beaucoup intrigué lors du premier tome. On attendait donc avec impatience d’en savoir plus ici. Pourtant, il faudra prendre son mal en patience car l’album est chiche en révélations. Même si une explication nous en dit plus sur l’identité du personnage principal et de son adversaire, il reste encore beaucoup de zones d’ombre. Il faut dire que chaque album est assez mince en pagination et la lecture se fait presque aussi vite qu’un saut dans le temps ! Cependant, ce parfum si particulier de cette histoire indé se retrouve encore dans cet opus. On a toujours l’impression d’être sur la corde raide, à découvrir la vérité au fur et à mesure des errements chronologiques de Shawn. Entre les combats répétitifs et absurdes entre les deux ennemis et les retours dans le temps non contrôlés, on oscille entre folie et désarroi. C’est cette impression de flou que Bermejo aime à représenter. Et de ce côté là, on se régale à nouveau à voir la différence de style graphique qu’il opte suivant la temporalité visitée ou les sentiments qu’il veut faire naître. Le visuel hybride et les scènes coup de poing sont autant de ravissements pour les yeux. Pour le reste, il faudra encore un peu de… temps !
