L'histoire :
Maintenant qu’Henry est gravement blessé, Pearl Jones ne pense plus qu’à une chose : venger son mari. Elle embarque donc celui qui s’est déguisé en colporteur et qu’elle soupçonne d’avoir attaqué Henry. Même sous la torture, le vampire ne veut pas parler. Il finit carboniser dans d’atroces souffrances quand le soleil se lève. Pourtant, il a le temps de menacer Pearl que ses amis la retrouveront et la tueront, ainsi qu’Henry qui subira le même sort. Jones va ensuite à l’hôpital retrouver celui qu’elle aime. Calvin, leur ami de toujours attendait, l’attendait. Il lui demande d’être prudent et lui suggère de donner son sang à Henry pour qu’il puisse survivre. Malheureusement, Pearl avait promis à son mari qu’elle ne le changerait jamais en vampire. Un médecin vient transférer Henry mais Pearl est méfiante. En réalité, c’est un vampire venu pour assassiner Henry et finir le travail. Pearl n’a pas fini de se ronger les sangs pour son mari…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Revoici nos vampires à la sauce Stephen King ! Alors que le précédent volet finissait sur un coup dur pour Pearl, la voici déterminée à venger son mari. L’action devient alors violente et sauvage et une véritable guerre de vampires s’engage. Avec beaucoup de malice, Scott Snyder alterne les genres et cette fois le fantastique côtoie le policier. Les vampires horrifiques deviennent de véritables truands américains et règlent leur compte à coups de sulfateuse ou de pistolet. Le rythme ne faiblit pas pendant tout l’album et l’action se durcit au fur et à mesure de la vengeance de Pearl. Habilement, Snyder ménage quelques coups de théâtre et deux grandes surprises attendent le lecteur. L’horreur n’est jamais très loin et certaines scènes sont violentes : on est dans une histoire de vampires, après tout… La toile de fond est toujours aussi riche et travaillée: la société américaine est représentée de façon si juste qu’on a l’impression de lire un roman de Stephen King. Tout comme dans le premier volet (auquel il est souvent fait référence dans cet opus), Snyder peint avec beaucoup d’ironie le monde d’Hollywood et particulièrement le monde du cinéma. Dans des dialogues subtils, les personnages se moquent du 9ème art, vérolé par les vampires eux-mêmes. Cette épopée sanglante est toujours assurée par le dessin ciselé de Rafael Albuquerque. Le dessinateur offre des planches violentes et superbes de mouvements et de dynamisme. Les visages sont plus inquiétants que jamais et l’auteur magnifie le destin de Pearl. Ce tome lui est d’ailleurs entièrement consacré et Pearl Jones vole la vedette à l’inquiétant Skinner Sweet. On pourra même faire quelques pauses dans ce récit explosif pour admirer les couvertures superbes de l’artiste avec en bonus des covers d’autres artistes. Cette série n’a donc pas fini de surprendre et redore le blason des vampires qui ont les dents très longues…