L'histoire :
L'agence Pinkerton peut être fière de l'un de ses membres, James Book. Ce dernier vient en effet de capturer Skinner Sweet, un des plus célèbres détrousseurs de banques de l'Ouest du pays. Alors que le braqueur est emmené en train pour être jugé, le convoi est déraillé par des hommes à la solde du voyou. Skinner Sweet s'extrait de son wagon à peine eraflé. Un seul passager se présente alors devant lui. Il s'agit de Percy, propriétaire d'une des banques qu'il a braquées. Peu disposé à discuter, Skinner lui tire plusieurs balles en plein corps... mais sa cible ne meurt pas. Pire, elle le mord à la jugulaire. Sweet tire une dernière balle et voit une projection de sang toucher son œil. Mort et enterré, le détrousseur de banque se réveille au fin fond d'une tombe. Il est désormais un vampire. Or, contrairement à celui qui l'a mordu, Percy ne craint pas la lumière du jour. Son envie de vengeance est sans infini. Aucun obstacle ne pourra l'empêcher d'y arriver.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En matière de comics, le célèbre nom du romancier d'épouvante Stephen King est le plus souvent associé à des adaptations de ses œuvres. Notamment, La tour sombre et le Fléau connaissent aujourd'hui un second succès, via le prisme des comics. Néanmoins, le maître de l'horreur n'a pas participé activement à ces projets. Avec American vampire, le créateur des Tommyknockers passe enfin le cap. En tandem avec Scott Snyder, auteur de l'excellent Severed et des derniers cycles de Batman, King revisite le thème vampirique et essaie d'éviter de tomber dans le mélo des Twilight et consorts. Les deux scénaristes livrent un récit violent et sanglant. Skinner Sweet est un braqueur de banques laissé pour mort ; mais lorsqu'il renaît en vampire, il dispose de capacités inédites pour sa race. En prenant des contextes comme le far-west ou les débuts d'Hollywood, King et Snyder jouent la carte du décalage et ils s'en sortent très bien. Les amateurs du romancier seront ravis de ressentir le souffle du King sur American vampire, tant la narration rappelle la construction de ses livres. Cette histoire de vengeance se lit avec un véritable plaisir et l'on ressort très vite mordu par cette mise en bouche. Surtout que visuellement, Rafael Albuquerque assure vraiment. Son trait rappelle dans une certaine mesure celui de Terry Moore, en plus épais ceci dit. Une série hautement recommandée !