L'histoire :
Batman est gravement blessé. Il ne fait aucun doute qu'il vit ses derniers instants. Superman ne s'arrête pas à ce postulat et portant son ami, fonce le plus vite possible à travers les cieux. Gotham est libérée des kryptoniens mais la ville reste à feu et à sang. Ces derniers se sont repliés un peu plus loin et préparent déjà leur futur attaque. Quar a dans l'idée de s'en prendre au fils de Kal-El et compte sur l'aide de Lara qui les a rejoint. Après avoir volé de longues et interminables minutes, Superman arrive enfin auprès d'une grotte. Dans celle-ci se trouve un puits de Lazare. Clark plonge alors son ami dans cette eau, avant de se tenir à proximité, espérant que Batman revienne à la vie. Quelques instants plus tard, Bruce sort de l'eau ragaillardi et surtout rajeuni. Plus loin, à Themyscira, Lara se penche sur le berceau de son petit frère, ne voyant pas dans l'ombre Wonder Woman s'approcher et placer son épée près de sa nuque. La fille de Clark et Diana n'est pas venue provoquer sa mère, elle n'est que l'éclaireuse de la vague de kryptoniens qui va s'abattre sur la terre des Amazones...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La conclusion du troisième Dark Knight de Frank Miller allait-elle tenir la route ? Secondé au scénario par Brian Azzarello, les précédents tomes montraient de vraies qualités, dont notamment un véritable talent à manipuler des thématiques modernes, critiques et réussies. L'alliance des deux auteurs a très bien fonctionné, l'histoire de Miller semblant s'appliquer aux tics narratifs d'Azzarello avec une succession de rebondissements plus lentes et une utilisation des dialogues plus importantes. Dès les premières pages de ce quatrième opus (qui contient les épisodes 7-8-9), on retrouve plutôt la manière de raconter les récits de Frank Miller. Plus pêchu, alternant les séquences d'action avec un découpage cinématographique et des cadrages dynamiques et des phases de dialogues très théâtrales, cette dernière partie de Dark Knight III surprend par son efficacité et par sa fin. Ce troisième cycle du Batman version Miller se montre plus inspiré que le second. Certaines (rares) facilités scénaristiques comme l'utilisation du puits de Lazare, artifice habituel des séries DC Comics pour ramener un personnage en fâcheuse situation, sont présentes, mais rien qui ne fera sortir le lecteur du comic-book. Frank Miller nous a en plus préparé deux belles surprises dont une fin de récit étonnante et inattendu pour beaucoup. Côté dessin, Andy Kubert se claque toujours plus sur l'esthétique du Frank Miller période Dark Knight, aidé en cela par un Klaus Janson à la précision légendaire. Les quelques back-ups illustrés par Frank Miller lui-même montrent un niveau plus réussi que précédemment. Au final, on ressort rassuré, conquis et comblé de cette saga. Vivement la quatrième ?