L'histoire :
Le siège de Wayne Enterprise a fait l'objet d'une attaque de la part d'un groupe mystérieux dont les membres sont dotés de pouvoirs terrifiants ! Derrière eux, ils laissent trois agents de sécurité, visiblement morts d'empoisonnements multiples, ainsi qu'un message peint en rouge : « Plus de chauve-souris » ! Batwoman se charge des investigations mais pour l'équipe montée par Batman, les choses ne sont pas au beau fixe depuis la disparition dramatique de Red Robin. Le Dark Knight est désarçonné, bien plus qu'il ne le voudrait et il délaisse l'équipe quelques peu. Stephanie Brown, la petite amie de Red Robin, est au trente-sixième dessous et ne participe plus du tout aux travaux de l'équipe. Quant à Gueule d'argile, il est toujours enclin à des questionnements quant à ses capacités à maîtriser le monstre qu'il craint toujours être. La disparition de Tim Drake soulève un autre problème : la base de l'équipe, le Beffroi, est pourvue d'équipement dont la moitié ne fonctionne pas, le regretté Tim étant son architecte. Pour pallier à cette défaillance, Batman sollicite Luke Fox, petit fils de Lucius alias Batwing. C'est au cours d'une soirée de bienfaisance que l'équipe au complet, en tenue civile, tente de prendre contact avec lui. Malheureusement, une nouvelle attaque a lieu, des mêmes auteurs que ceux de l'attaque du siège de Wayne Enterprise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste James Tynion IV aime Batwoman et ça se voit ! Plus que Batman, c'est bien elle qui va être au centre de cette aventure. Rien d'étonnant à cet intérêt porté par l'auteur à ce personnage puisqu'il a déjà œuvré, avec sa complice Marguerite Bennett, sur la série Batwoman Rebirth. Cet amour de la belle rousse qu'on ressent tout du long n'est cependant pas trop envahissant. La place au développement psychologique des autres protagonistes est parfaitement dosé, surtout au vue des conditions dramatiques de la perte d'un équipier. Pour ce qui est des méchants, comme souvent à Gotham, ils sont aussi dangereux et monstrueux que touchant tant leurs motivations s'inscrivent dans la douleur. C'est aussi l'occasion de se questionner sur les véritables bienfaits de la présence de super-héros et de leurs agissements car s'ils ont sauvés la ville ou le monde plusieurs fois, il n'en demeure pas moins que le prix à payer est énorme pour les populations. Une histoire avec un fond, des questionnements donc et pas seulement des gens qui se foutent sur le coin du groin et des gentils qui gagnent à la fin, non c'est plus subtil ! De petites références comme celle où Harper Row se penche sur un véhicule en se demandant « Mais où trouve-t-il ses fantastiques jouets » pourra vous sembler anodin mais pour un fan de Tim Burton ça n'a pas de prix. Eddy Barrows est aux crayons et ça aussi c'est vraiment une bonne chose ! Des visages extrêmement expressifs, un mouvement toujours fluide et lisible, des arrières-plans fournis et travaillés, tout ça avec suffisamment de talent pour que ce soit beau et même très beau. Voila tout les ingrédients pour du bon Batman sont là et le résultat est savoureux !